Bajrami nous fait peur, puis Bastoni et Barella retournent l’Albanie. L’Italie, c’est un bon début


Les deux joueurs de l’Inter rattrapent le but encaissé après seulement 23 secondes : Frattesi poste, le match contre l’Espagne de jeudi

De notre correspondant Andrea Ramazzotti

15 juin 2024 (modifié à 23h11) – DORTMUND (ALLEMAGNE)

L’Italie a bien débuté le Championnat d’Europe et a battu l’Albanie lors d’un retour, grâce aux buts des joueurs de l’Inter Bastoni et Barella. Nous sommes premiers du groupe avec trois points, avec l’Espagne que nous défierons jeudi à Gelsenkirchen. La première mi-temps a été excellente, après le choc initial dû au but donné à Bajrami : les Azzurri jouent un football proactif, développent de bonnes intrigues et se créent de nombreuses occasions. Le 2-1 à la mi-temps est serré, très serré pour Spalletti. La seconde mi-temps a été plus maîtrisée que dominée, dans laquelle la fatigue a fait des ravages : Donnarumma et ses coéquipiers n’ont encore eu qu’un seul frisson à la fin, sur un tir de Manaj. L’entraîneur n’est peut-être pas entièrement satisfait, mais il sourit. Les débuts sont aussi réussis que tout le monde l’espérait.

QUEL ERREUR

L’Italie est annoncée, tant en termes d’effectifs que de formation : Spalletti défend avec quatre, mais dans la phase offensive, il recule Jorginho, libère Dimarco sur le flanc gauche et centre Pellegrini qui part large dans les trois derrière Scamacca. . Traduit en chiffres, c’est un 3-2-4-1 proactif. En Albanie, Sylvinho préfère Strakosha à Berisha entre les poteaux et se concentre sur un 4-2-3-1 qui pourtant, en phase défensive est tout compact pour défendre son but. Pas même le temps de commencer et l’Italie est déjà à terre : Dimarco commet une terrible faute latérale, remet le ballon dans la surface à Bajrami qui profite de l’indécision de Bastoni et lance une pierre devant Donnarumma. L’horloge indique 23 secondes : c’est le but le plus rapide de l’histoire des Championnats d’Europe. Incroyable, mais vrai. Le stade est un chaos albanais.

RÉACTION

Les Azzurri ne perdent pas leurs repères et commencent à jouer comme si de rien n’était : ils gèrent le ballon avec Jorginho à la tête de l’orchestre (jamais de pression de Bajrami) et poussent leurs adversaires dans leur moitié de terrain. Pellegrini ne trouve pas le cadre depuis une bonne position, mais c’est le prologue du 1-1 qui vient de l’élaboration d’un corner. Dimarco soutient Pellegrini qui centre au deuxième poteau où Bastoni, passant derrière Seferi, dirige le ballon dans les filets. L’équipe nationale se débarrasse de la tension des débuts et n’arrête pas de dribbler ou de viser la « haute » reconquête du ballon. Le deuxième but a été marqué par Barella, d’un tir du bord droit suite à une touche de Dimarco après un tir de Scamacca étouffé par Djimsiti. C’est la première fois que deux joueurs de l’Inter marquent lors d’un même match d’un Championnat d’Europe. Malgré leur défaite, l’Albanie ne presse pas et les hommes de Spalletti continuent de mener le match, s’enfonçant avec Chiesa sur la droite et arrivant souvent dans la surface. Il faudra deux arrêts sensationnels de Strakosha pour stopper Frattesi (poteau) et Scamacca (repoussé dans le corner) pour éviter le probable coup de grâce pour les Aigles. Avant la pause, Pellegrini ne trouve pas le cadre d’un tir… avec son épaule suite à un centre de Chiesa et les données à mi-match sont éloquentes : 71% de possession pour l’Italie, 11-3 tirs tentés, 3-1 ceux dans le miroir.

PLUS D’ÉQUILIBRE

La seconde mi-temps commence avec les mêmes hommes et avec le même score tactique, même si l’Albanie, avec Bajrami comme milieu gauche, passe en 4-3-3 pour tenter de limiter la casse au milieu de terrain. Chiesa est proche du score de 3-1 du pied gauche, mais les Azzurri ne parviennent plus à terminer aussi souvent qu’en première mi-temps parce que les mouvements de Frattesi et Scamacca sont moins incisifs, parce que la manœuvre est plus lente à se développer et parce que la pression est moins féroce. Sylvinho remplace les deux ailiers offensifs, Hoxha par Asani et Laçi par Seferi, tandis que Spalletti cale malgré que les Aigles aient relevé leur centre de gravité et leur agressivité. A un quart d’heure de la fin, Sylvinho joue également Manaj pour Broja, tandis qu’en Italie Chiesa et Pellegrini pour Cambiaso et Cristante. La formation est la même, mais avec des joueurs moins offensifs car la première pensée est de défendre l’avantage. Spalletti n’est pas satisfait et change à nouveau : Retegui pour Scamacca et Darmian pour Dimarco, mais l’équipe pense désormais plus à défendre qu’à attaquer et les dernières minutes sont trop douloureuses, Donnarumma déviant le tir de Manaj dans un corner avec son dos. Puis le coup de sifflet final et la première victoire italienne dans cet Euro 2024.





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