Des fonds supplémentaires pour la garde d’enfants et des salaires les plus bas : un accord budgétaire sans heurts apporte un nouvel espoir au sein du gouvernement flamand. Peut-être que le centre droit ne doit pas finir en larmes après tout ?
Le gouvernement flamand est parvenu samedi soir sans problème majeur à un accord sur le budget 2024. Le Premier ministre flamand Jan Jambon (N-VA) peut donc faire lundi sereinement sa déclaration annuelle de septembre au Parlement flamand. Plus tard dans la journée, le « Penny Booklet » est également traditionnellement présenté, dans lequel les plans budgétaires du gouvernement sont expliqués.
« Le premier est pour le Parlement, mais j’ai toujours dit que tous les partis du gouvernement reconnaissent le besoin social en matière de garde d’enfants et comprennent qu’un effort sérieux doit être fait dans ce domaine », a déclaré samedi Jambon, visiblement soulagé, immédiatement après la conclusion du Parlement. accepter. « Les conversations ont toujours été très constructives. En fait, à aucun moment un mot indiscipliné n’a été prononcé. Bien sûr, cela reste une négociation, cela demande donc du travail.»
Crèches
Le point le plus important à l’ordre du jour était peut-être la nécessité de garder les enfants. Le secteur réclame des investissements depuis des années. Les salaires sont trop bas, la charge de travail est trop élevée et, en même temps, il y a trop peu de places et trop peu d’éducatrices. CD&V avait donc avancé un plan de 330 millions d’euros par an. A terme, le parti souhaite même que le budget annuel soit augmenté de plus d’un milliard.
L’accord budgétaire n’a pas débloqué la totalité des 330 millions d’euros (peut-être entre 250 et 270 millions d’euros), mais les interventions demandées au CD&V sont restées intactes. Cela signifie, entre autres, qu’un budget sera mis à disposition pour faire passer les crèches les moins subventionnées du niveau de subvention 1 au niveau 2 – le seul moyen pour de nombreuses crèches de survivre financièrement. L’année dernière, Crevits avait reçu un budget pour mieux subventionner 3 000 places en crèche. Cependant, des demandes ont été reçues par la suite pour 9 000 places.
En outre, les premières mesures sont prises pour réduire le ratio d’enfants, c’est-à-dire le nombre d’enfants par superviseur. Une attention particulière est portée aux plus petits, car ce sont eux qui ont le plus besoin de soins et d’attention. Avec moins de bébés par superviseur, le travail devrait devenir beaucoup plus supportable. Des fonds seront également mis à disposition pour créer des places supplémentaires et il sera possible de déployer du personnel logistique dans les garderies. Il s’agissait d’une proposition d’Open Vld, visant à décharger les éducateurs d’une partie du travail.
Prime d’emploi
Au sein du CD&V, cette partie de l’accord budgétaire suscite un soulagement. Grâce à ces interventions, la crèche n’est pas encore complètement saine, mais on espère que l’hémorragie pourra déjà être arrêtée. La crise de la garde d’enfants risquait de coûter cher au parti chrétien-démocrate lors des élections. Le président Sammy Mahdi veut commercialiser pleinement le CD&V en tant que parti de famille.
Il y a aussi des cadeaux pour Open Vld dans le nouvel accord budgétaire. Le Parti libéral attache une grande importance à rendre le travail plus gratifiant : une extension de la prime à l’emploi existante pour les salaires les plus bas figurait donc en tête de la liste bleue des revendications. Quiconque gagne désormais moins de 2 900 bruts par mois recevra jusqu’à 600 euros de bonus annuel. Cette prime à l’emploi sera portée à 700 euros maximum. Désormais, davantage de travailleurs auront également droit à la prime : jusqu’à environ 1 million de personnes.
La chasse au ministre flamand de l’Energie Zuhal Demir (N-VA) pour obtenir 1,2 milliard d’euros de subventions aux énergies vertes pour les (grandes) entreprises ne sera pas ouverte pour le moment. Les libéraux estiment qu’il s’agit là d’une aventure trop audacieuse sur le plan juridique. Il a été promis à Demir que le plafond unique sur la facture d’électricité de cette année – d’un montant total pouvant atteindre 40 euros par foyer – serait maintenu en 2024. La réduction de moitié prévue des primes d’énergie et de rénovation l’année prochaine n’aura pas non plus lieu. Les montants restent au même niveau.
D’une manière générale, le gouvernement flamand s’engage à équilibrer son budget d’ici 2027. Selon des sources gouvernementales, une série d’économies plus modestes sera optée pour financer, entre autres, les nouvelles dépenses en matière de garde d’enfants. Les économies les plus frappantes concernent peut-être la réduction destinée aux groupes cibles pour les entreprises (environ 100 millions d’euros). Dans le contexte actuel de surchauffe du marché du travail, les primes pour l’embauche de personnes âgées, par exemple, seraient moins nécessaires, affirme-t-on. La proposition du CD&V visant à augmenter le prix des titres-services a été rejetée. La N-VA et Open Vld ont estimé qu’il s’agissait d’un mauvais signal adressé aux familles qui travaillent.
Fin de l’été
Comme dit : cet accord budgétaire est un coup de pouce pour Jambon. Il vit également un bel été indien. Dans le même temps, Jambon se rendra compte que son gouvernement n’est pas à l’abri de cette situation. Le dossier de l’azote reste une épine dans le pied du centre droit. Et maintenant que l’exercice budgétaire est terminé, l’attention va bientôt se porter à nouveau sur ce problème. En juillet, la N-VA et Open Vld ont accéléré le dépôt d’un décret sur l’azote au Parlement flamand. Cd&v n’envisage pas d’approuver le texte dont nous sommes saisis aujourd’hui.
Dans tous les cas, Jambon devra veiller à ce que Sihame El Kaouakibi ne détourne pas son émission de bonne nouvelle de lundi. Après une longue absence, l’homme politique soupçonné de fraude revient au Parlement flamand en tant qu’indépendant. « Mon cœur politique bat encore », a déclaré El Kaouakibi ce week-end dans De Morgen.