Avec son loden, ses cannes, ses jurons, le visage de Marco Giallini et sa façon de faire mélancolique et légèrement cynique


Let les montagnes enneigées de la Vallée d’Aoste, les affaires à résoudre, le froid mordant, l’ambiance mélancolique. Et puis lui, Rocco Schiavone (Marco Giallini), le sous-commissaire romain qui il a trouvé une maison dans un endroit qui ne lui appartient pas et que ce soir sur Raï 2à 21h25, revient avec 4 épisodes signés par Simone Spada.

Les choses, dans cette cinquième saison, ne changent pas. Rocco est, comme toujours, grossier et cynique juste assez, mélancolie et posé dans un temps presque suspendu où il dialogue avec la femme morte. Rien ne le stimule, pas même un éventuel amour ne peut débloquer son état d’esprit. Dans cette cinquième saison, cependant, ils s’enrichissent les lignes des personnages qui l’entourentses amitiés et les amours manquées ou esquivées.

Rocco Schiavone 5: l’intrigue du premier épisode

Le premier épisode s’appelle Le voyage continue. Rocco Schiavone il a passé un mauvais moment après coup de feu tiré par erreur par l’agent D’Intino, ce qui lui a coûté un rein. Mais le sous-commissaire reprend ses fonctions. Un corps est retrouvé à trois mille mètres sur le Mont Blanc, juste à la frontière avec la France. En réalité c’était en territoire français, mais quelqu’un l’a déplacé. Rocco le sent et demande à ses hommes de remettre le mort là où il était. Nous sommes face à la décharge de responsabilité classique.

A partir de ce moment, il entame une collaboration avec la police transalpine et avec Isobel (Diana Fleri), une sorte de Rocco Schiavone au féminin. Qui a déplacé le corps et pourquoi ? Parce qu’il avait le portefeuille d’un certain type avec lui Alexeïguide de montagne de Courmayeur? Rocco avec son loden habituel et la cigarette toujours allumée enquête sur l’affaire, sans donner de retour à l’homologue français. On ne pouvait pas s’attendre autrement.

Pour l’aider sont ses collègues Antonio Scipioni (Albert Lo Porto), qui aura le béguin pour Isobel, e Michel Deruta (Massimiliano Caprara). En attendant, c’est à Rocco de préparer le équipe de football pour un match de charité contre les magistrats. Il y aura aussi de quoi sourire dans ce premier épisode.

Rocco Schiavone est l’un d’entre nous

« Rocco c’est un peu la vérité de la vie, sa force est l’empathie qu’il crée avec ceux qui l’aiment et ceux qui ne le supportent pas», dit le réalisateur de la série. «En lui, l’éthique et la morale se heurtent, comme chez toute personne qui a des problèmes – ajoute Antonio Manzini – Rocco est l’un d’entre nous, c’est sa beauté. Et le fait qu’il n’a pas honte de dire la vérité. » Et puis avec cette série « nous avons inauguré une nouvelle façon de faire de la fiction – l’écrivain qui a participé au scénario en est convaincu – Nous sommes un groupe de commandos. Nous faisons des films».

Rocco Schiavone est plus proche de son interprète qu’on ne l’imagine. Giallini est parfait pour le rôle. C’est maintenant un fait. Il ne pouvait pas y avoir d’acteur qui aurait pu mieux le jouer. Rocco est un morceau de Marco et vice versa. «Je ne suis pas policier en tant que travail, je ne résous pas les affaires de ma vie – dit l’acteur – mais son indolencecette mélancolie qui l’accompagne et la trou noir qu’il a à l’intérieur ils m’appartiennent. » Aussi Giallini a perdu sa femme en 2011 suite à une hémorragie cérébrale.

Marco Giallini et Miriam Dalmazio. (Raï)

Le seul amour pour la femme morte

Nous avions vu Rocco Schiavone commencer une histoire avec la journaliste Sandra Buccellato (Valéria Solarino). Dans cet épisode, les deux se séparent à nouveau. Rocco veut être seul. Il est obsédé et amoureux de sa femme Marinequi dans la cinquième saison est joué par Miriam Dalmazio (et non plus depuis Isabelle Ragonese). Il la voit, lui parle et voudrait aller vers elle. Rien d’autre ne me vient à l’esprit. Ce vide intérieur s’inscrit dans l’atmosphère de la série, qui semble refléter le tourment de Schiavone.

La série décriée par la droite

Rocco Schiavone a été attaqué par la droite parce qu’il raconte une flic limitequi fume roseaux, qui jure et s’implique souvent dans des affaires louches. Il y avait aussi une question parlementaire. «C’est un flic qui existe» commente Manzini. « Que dois-je dire sur les attentats ? – demande Giallini – Je peux comprendre pourquoi c’est Rai, chacun a son rôle, mais je ne les justifie pas : si vous allumez la télévision, vous trouverez n’importe quoi. Si vous regardez des séries sur Netflix il y a ceux qui fument des joints directement dans leur berceau».

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