Avec Fabian Friedmann, les histoires traînent dans la rue


Par Bettina Goemener

Avec « Oase Neukölln », l’auteur Fabian Friedmann a écrit un roman sur son quartier.

Les choses n’auraient pas pu mieux se passer pour Khalid que de devenir chef de la police. C’est ainsi qu’il représente quelque chose, assure l’ordre dans le quartier et garde aussi un œil sur les trafiquants de drogue qui pourraient gêner son père, lui aussi trafiquant. Khalid est un personnage central du premier roman « Oase Neukölln » (Parlez-Verlag, 12,90 euros) de Fabian Friedmann (40 ans).

Le natif de Basse-Franconie près de Würzburg qualifie son livre de roman en 15 nouvelles. Ils sont tous écrits à la première personne. Et c’est ainsi que vous faites la connaissance d’un usurier turc, d’un nazi, d’une prostituée et d’un touriste américain. Ou suit le jeune homme dans un marché serbe douteux où il ne veut en fait récupérer que le colis de Noël de sa mère. Mais au moment où il obtient cela, Slivovic coule jusqu’à ce qu’il tombe.

« Le monde entier est chez lui ici et j’aime la vivacité de Neukölln », déclare Friedmann. « Pourtant, chacun ici vit dans sa bulle sociale, des clans, des étudiants, des artistes, des salariés, des personnes socialement défavorisées jusqu’aux propriétaires de villas à Britz et Rudow. » Il connaît très bien le quartier branché et problématique où il vit depuis dix ans.

En tant que reporter local bénévole, il travaille pour le magazine en ligne « neuköllner.net» et travaille également comme journaliste sportif indépendant et rédacteur en ligne pour la radio et la télévision. Le footballeur passionné a écrit sa thèse en sciences sociales sur la violence des supporters et plus tard le livre Police and Fans.

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Friedmann déclare : « Les histoires de ‘Oase Neukölln’ sont fictives, mais basées sur des événements réels de la presse locale, nos propres recherches et le téléscripteur de la police. Et je joue avec les clichés.

Il absorbe son environnement comme une éponge, dit-il. Le lecteur le ressent à chaque page de son livre. Les personnages, leur langage et leurs agissements semblent authentiques. Les histoires elles-mêmes sont passionnantes, effrayantes, surprenantes, parfois drôles.

« Si les gens vivaient moins isolés dans leurs différents milieux, cela pourrait prévenir la délinquance et améliorer la vie de quartier », spécule Fabian Friedmann. Et cela ne s’applique certainement pas qu’à Neukölln.



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