Aux Jeux olympiques, la fièvre monte. Circulation, sécurité, musées : voilà comment Paris se transforme


La capitale française est désormais plongée dans le climat olympique, avec une pincée d’euphorie et une certaine mauvaise humeur

Alexandre Grandesso

23 juillet – 12h50 – PARIS

Les Parisiens ont bien compris que la grande cérémonie d’ouverture touche à sa fin. Surtout les quelque 20 000 personnes qui vivent ou travaillent dans la zone grise. C’est-à-dire celui qui est désormais blindé. Vous pouvez entrer et vous déplacer uniquement avec un QR code, ou avec une accréditation pour les Jeux. Problème de sécurité. En fait, la police a déjà bouclé tous les sites de compétition et ceux impliqués dans le défilé des athlètes de vendredi : le premier à l’extérieur d’un stade. Bref, la capitale française est désormais plongée dans le climat olympique, avec une pincée d’euphorie et une certaine mauvaise humeur.

TOURISME

Inévitable en raison d’un trafic qui est pourtant moins désastreux que prévu. Depuis des mois, les autorités invitent les citoyens à planifier leurs déplacements et à privilégier les transports en commun ou le vélo. Le long des avenues du centre non blindé, par exemple, aujourd’hui les voitures passaient dans le calme. De nombreux touristes visent les monuments du bord de Seine et croisent les zones interdites, les plus proches des installations olympiques. Aux agents d’expliquer les alternatives à Notre Dame, à la Tour Eiffel, au Grand Palais ou à la place de la Concorde, où se dérouleront les compétitions de diverses disciplines. Dans les communes voisines, qui couvrent une superficie légèrement plus grande que le fleuve, la circulation des voitures et des motos a été interdite, sauf autorisation, toujours délivrée par la Préfecture de Police, après les contrôles nécessaires. Autre signe du début imminent des Jeux olympiques : la présence massive de la police. Les patrouilles sont en constante augmentation depuis le début du mois et atteindront leur apogée vendredi, lorsque 45 mille policiers et gendarmes, 10 mille militaires, des tireurs d’élite, des forces spéciales, 2 mille policiers municipaux, 2500 agents étrangers soutenant les délégations et deux des milliers d’autres personnels seront déployés pour assurer la sécurité et trier les entrées sur les berges le jour du défilé.

PORTRAITS

Après le succès de la tournée de la flamme olympique, à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, il y a une certaine effervescence dans la ville, mais sans exagération. Il est difficile de ne pas tomber sur des indices sur les Jeux, qu’il s’agisse des banderoles déployées le long de certaines avenues ou des points d’information et des panneaux de promotion. Dans les magasins liés aux sponsors, le logo de Paris 2024 est toujours affiché et il peut aussi arriver que vous croisiez des athlètes sortant gratuitement, portant le survêtement de leur pays et qui ont peut-être trouvé un logement pour les membres de leur famille dans des hébergements plus traditionnels. quartiers comme Montmartre. De grands portraits ont été peints sur les murs des bâtiments les plus populaires en hommage aux grands champions français et au-delà. Ils resteront un souvenir et une inspiration pour les garçons et les filles. Et le quartier de La Chapelle renaît également, au nord de la ville, longtemps aux prises avec d’importants problèmes de drogue et de violence. La salle de sport, inaugurée ces derniers mois, a régénéré le quartier où de nouveaux bâtiments et un bâtiment universitaire ont été construits.

PHOTO

Mais il y a toujours ceux qui se plaignent, comme les commerçants des zones fermées à la circulation normale qui craignent une baisse drastique de leur chiffre d’affaires, ou les chauffeurs de taxi coupés des quartiers plus riches, où ils facturent généralement plus cher. Mais les JO s’accompagnent d’une offre culturelle intense impliquant de nombreux musées, et les fanzones sont en voie d’achèvement, comme celle du quartier de la Villette, près de la Casa Francia, ou devant l’Hôtel de Ville, la mairie centrale, où il y aura des concerts et diverses activités récréatives. Y compris des expositions photographiques, comme celle en plein air le long de la balustrade du palais du maire Hidalgo, le travail de deux photographes italiens, Simone Perolari et Giovanni del Brenna.





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