Autre avertissement : le FMI veut que la Belgique économise au moins 4 milliards d’euros l’année prochaine

Le chef de mission du FMI, Mark Horton, souligne que le déficit budgétaire belge est « bien supérieur aux niveaux d’avant la pandémie » et également bien supérieur à un niveau qui stabiliserait la dette publique. Cela rend la Belgique vulnérable à de nouveaux chocs géopolitiques et économiques.

Selon le FMI, la Belgique doit donc se mettre au travail. Le déficit budgétaire global ne devrait pas augmenter en 2023 et devrait idéalement être réduit. « Cela nécessitera un ajustement d’environ 0,8% du PIB, ou plus, l’année prochaine et un ajustement annuel d’une ampleur similaire, ou plus, par la suite jusqu’à ce qu’il y ait un déficit qui stabilise la dette. »

Selon Horton, il y a encore des gains à faire dans les dépenses publiques. Il préconise des réformes supplémentaires des impôts, des retraites et du marché du travail, entre autres. Trois domaines où l’actuel gouvernement De Croo a (trop) peu avancé pour l’instant. Vendredi, un projet de loi libéral sur les retraites a été balayé par les socialistes francophones.

Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) considère le rapport du FMI comme un « encouragement ». « Le FMI souligne un certain nombre de décisions importantes prises par le gouvernement au cours de l’année écoulée, telles que la réponse rapide et forte lors de la crise énergétique et la décision du gouvernement de se conformer à la norme salariale. Mais c’est clair : le travail n’est pas terminé. Le rapport du FMI se lit donc comme un encouragement à continuer à travailler pour sortir notre pays plus fort de cette cascade de crises.

Mardi, la Banque nationale a déjà mis en garde contre « un déraillement » des finances de l’Etat.



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