Aussi au Théâtre Antigone chagrin suite à la mort de Reinhilde Decleir

Reinhilde Decleir est décédée hier, selon son propre souhait, après une longue bataille contre le cancer.

Reinhilde Decleir a récemment visité le Théâtre Antigone en 2016. Elle a dit clairement ce qu’elle entend par son projet théâtral. Autonomiser les personnes vulnérables et les sensibiliser à leur propre talent. « Les gens qui sont poussés dans leurs retranchements, à qui on dit qu’ils ne peuvent rien faire, qu’ils ne sont pas importants, qu’ils sont paresseux, qu’ils ne veulent pas travailler, ils obtiennent une place sur le podium. »

Jos Verbist a tout vécu lorsqu’il a travaillé avec Reinhilde à Courtrai en tant que directeur d’Antigone à l’époque. « Ce qui caractérise Reinhilde, c’est son altruisme, son empathie et son engagement à élever les « personnes les plus faibles ». Pour les élever au-dessus des possibilités dont elles disposent. Elle y est parvenue. Ici comme à Anvers, vous aurez des mois de temps de diffusion trop courts, car il y en a d’innombrables. »

Après son passage à Courtrai, Reinhilde fonde le collectif socio-artistique Tutti-Fratelli à Anvers. Sur le plan artistique, les performances étaient aussi un moyen de faire vivre les dialectes locaux. Reinhilde pensait que le flamand occidental était une langue idéale pour la scène. « Elle adorait Gezelle. Elle adorait ces sons étranges. C’est aussi une langue beaucoup plus agréable que les « Antwaarps », par exemple. Elle sonne aussi plus pure. En tant qu’Anversois, nous sommes jaloux de votre langue. Nous sautons le g et le h pour le reste, c’est une belle langue. »

Reinhilde Decleir a eu 73 ans.

Consultez notre reportage de 2016, lorsque Reinhilde visitait Antigone :



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