Augmentation du virus du Nil occidental en Europe : l’habitat des moustiques infectés s’étend en raison du changement climatique

Comme le paludisme, le virus du Nil occidental est transmis par les moustiques. Environ un quart des personnes infectées développent des symptômes tels que de la fièvre et des maux de tête. Des complications neurologiques graves surviennent dans moins de 1 pour cent.

Jusqu’à présent, le changement climatique n’était qu’une des causes possibles de la propagation avancée par les scientifiques, aux côtés par exemple de la déforestation et de l’augmentation de la densité de population. Mais une étude publiée aujourd’hui par la VUB et l’ULB apporte plus de clarté : « Nos résultats soulignent le rôle majeur du changement climatique dans la progression du virus du Nil occidental dans le sud-est de l’Europe », explique l’auteur principal Diana Erazo.

Le virus du Nil occidental est une maladie tropicale apparue à l’origine plus près de l’équateur. Le changement climatique élargit l’habitat des moustiques infectés. « Nous voyons un point chaud dans les Balkans et en Méditerranée », explique le co-auteur Wim Thiery. « Tant que le changement climatique se poursuivra, la migration des moustiques vers le nord se déplacera également vers la Scandinavie. »

« C’est là le visage du changement climatique », estime le professeur Thiéry, « outre l’escalade des extrêmes climatiques, l’émergence de maladies tropicales en Europe est malheureusement l’une des nombreuses conséquences logiques de notre dépendance au pétrole, au charbon et au gaz. »