Aucune ambiguïté sur le crime de viol


LEle lancement du première loi européenne contre les violences faites aux femmes c’est une priorité absolue. Les présidentes de la Commission et du Parlement européen, Ursula von der Leyen et Roberta Metsola, l’ont également déclaré. Mais malgré cela, à Bruxelles le processus de la directive a été bloqué sur la vision différente de certains pays sur ce qu’est le consentement.

Marée humaine à Rome lors de la manifestation contre la violence contre les femmes

Les 27 pays sont divisés sur le crime de viol

Situation devant laquelle des associations de protection des femmes victimes de violences se soulèvent. Parmi ceux-ci les Fondation Cent Mille qui a déclaré regarder « avec une grande inquiétude ce qui se passe autour du Convention d’Istanbul». Et cela parce que «une fois de plus se joue un jeu sur le corps des femmes qui favorise les rapports de force au détriment de droits durement acquis».

Un Aucun Cent Mille : « Situation inacceptable »

Dans une note également publiée sur ses réseaux sociaux, l’association explique que « depuis que notre pays a ratifié la Convention en 2013, bon nombre des mesures énumérées ils ont constitué la base pour pouvoir légiférer contre la violence à l’égard des femmes». Certes, disent-ils, nous sommes loin, notamment dans le domaine de la prévention, des normes législatives et culturelles qu’exige le texte, mais les avoir comme objectifs a produit des outils de partage social et politique et de pression institutionnelle pour les atteindre ou pour décider pour les nier.

L’organisation regarde avec une grande inquiétude ce qui se passe au Parlement européen autour du débat sur le crime de viol (Photo d’Alessandro Bremec/NurPhoto)

Un retour dans le temps

Mais face aux postes occupés au Parlement, surtout à la lumière de ce que les femmes subissent au quotidien, « l’indignation grandit – lit-on encore – en constatant que après les efforts de ces dix années pour rechercher et obtenir certains résultats, le Code Rouge par exemple, on tente aujourd’hui de remonter le temps. Comme toujours, nous sommes l’objet du sacrifice. » La directive européenne, proposée en mars 2022, supprime l’article qui définit, et donc sanctionne, le crime de viol en tant que rapport sexuel en l’absence du consentement explicite de la femmesouligne encore la fondation, le harcèlement sexuel dans le monde du travail n’est plus inclus et en matière de violences en ligne, la victime doit prouver le préjudice subi par la circulation de ses images privées.

Crime de viol : quelle est la position de l’Italie ?

Pour les militants «c’est un pas en arrière sensationnel par rapport à une Convention à laquelle nous devons aspirer dans son intégralité et certainement pas réduire ses instruments. Et ce qui nous frappe le plus – conclut la note – c’est l’absence de débat politique. S’il y a une discussion en Europe en ce moment, en Italie, cependant, on ne sait pas quelle sera la position de notre pays sur cette question. Un silence assourdissant, ce silence qu’on demande aux femmes de rompre et dont se nourrissent les institutions. »

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