Au moins deux civils ont été tués mardi soir dans un bombardement russe contre une ancienne station-service occupée par des personnes déplacées dans le nord-ouest de la Syrie. Les services d’urgence en font état aujourd’hui.

Les attentats ont eu lieu près d’Ein Shib, à l’ouest de la ville d’Idlib, rapporte un correspondant de l’agence de presse française AFP. Un volontaire de l’organisation humanitaire des Casques blancs rapporte que deux hommes ont été tués et cinq autres civils, dont une femme et deux enfants, ont été blessés.

La Russie, principal allié du régime du président syrien Bachar al-Assad, mène des opérations militaires en Syrie depuis 2015. Ces dernières semaines, la Russie a multiplié ses attaques dans la région d’Idlib, dernier bastion rebelle majeur du nord-est syrien, en partie contrôlé par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une émanation de l’ancienne branche locale d’Al-Qaïda. .

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé au Royaume-Uni, la Russie a pris pour cible les « bases militaires du HTS », faisant deux morts. D’autres bombardements russes ont visé dans la nuit de mardi à mercredi la ville d’Ariha, au sud d’Idlib.

HTS contrôle une grande partie de la province d’Idlib, qui abrite trois millions de personnes, dont la moitié sont des déplacés internes, ainsi que certaines parties des provinces voisines d’Alep, Hama et Lattaquié. Le groupe mène régulièrement des attaques meurtrières contre l’armée syrienne et les forces progouvernementales.

Quelques heures avant les attaques de mardi soir, l’Observatoire des droits de l’Homme faisait également état de bombardements russes contre une base rebelle dans le nord d’Idlib. Trois membres du HTS ont été tués et sept combattants et cinq civils ont été blessés.



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