Les attaques terroristes dans le nord-est du Burkina Faso ont coûté la vie à 44 civils. Selon l’agence de presse AFP les attaques ont eu lieu jeudi soir, mais les autorités régionales n’ont fourni que maintenant des éclaircissements sur le nombre de victimes. Derrière la violence se trouvent probablement des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.

Les attaques ont eu lieu de nuit sur deux villages de la région frontalière avec le Niger. Des soldats de l’armée nationale auraient par la suite éliminé les responsables. Plus tôt cette semaine, Célestin Simpore, qui a été nommé commandant militaire du Burkina Faso par la junte militaire, a annoncé qu’une « offensive dynamique » serait lancée contre les mouvements djihadistes dans le pays africain.

Le Burkina Faso lutte contre la violence djihadiste depuis plus de sept ans. En juin, par exemple, 86 civils ont été tués lors d’une attaque contre un village proche des deux villages où les attaques ont eu lieu cette semaine. La terreur a tué des milliers de civils et déplacé au moins deux millions de personnes. On estime qu’environ 40 % du territoire du Burkina Faso est actuellement contrôlé par des groupes militants.

La terreur djihadiste a provoqué une instabilité politique. En 2022, deux coups d’État ont été menés par l’armée nationale. Lors du dernier coup d’État, qui a eu lieu en septembre, le capitaine de l’armée Ibrahim Traoré a pris le pouvoir à Paul-Henri Damiba parce que Dibamba aurait fait trop peu pour arrêter les djihadistes dans le nord-est du Burkina Faso. Dibamba lui-même avait pris le pouvoir quelques mois plus tôt pour la même raison.



ttn-fr-33