Au moins 32 personnes tuées dans des attentats en République démocratique du Congo

Au moins 32 personnes ont été tuées dans des attaques en République démocratique du Congo ces derniers jours. Ceci est rapporté par les autorités locales.

Les rebelles de la milice zaïroise sont entrés de force dans Damas, un village du territoire de Djugu dans la province d’Ituri, vendredi soir. Là, ils ont tué 22 personnes, indique le porte-parole de l’armée, Jules Ngongo. Selon Pilo Maka, qui dirige un groupe de villages de la région, les rebelles ont ouvert le feu lors d’un service funèbre. Il a confirmé le bilan et ajouté que six autres personnes avaient été grièvement blessées.

La milice zaïroise dit défendre les membres de l’ethnie hema, qui combattent depuis longtemps l’ethnie lendu.

Des milliers de personnes sont mortes dans le soi-disant conflit d’Irturi entre 1999 et 2003. La violence a de nouveau éclaté depuis 2017, en partie à cause de la montée en puissance d’une milice appelée la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), qui défend les Lendu. Selon Maka, Zaïre et Codeco se disputent les mines d’or de la région.

Rebelles ADF

Toujours en Ituri, des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué le village de Kandoyi et incendié des maisons vendredi, a déclaré Atibo Yofesi, qui dirige plusieurs villages du territoire d’Iruma.

Samedi, de jeunes habitants du village ont retrouvé les corps de neuf civils. Les combats se sont poursuivis dans le village voisin de Bandiboli. Selon Dieudonné Malangay, un représentant de la communauté locale, un autre civil a été tué samedi dans des affrontements entre les rebelles ADF et l’armée congolaise.

Liens avec l’État islamique

Les ADF sont présentes dans l’est du Congo depuis 1995, et ces dernières années, elles seraient à l’origine de plusieurs massacres qui ont déjà fait des centaines de morts. Les autorités congolaises attribuent les attaques aux ADF, mais les enquêtes ont montré que l’armée gouvernementale congolaise était parfois impliquée dans les violences. L’ADF revendique des liens avec l’État islamique depuis un certain temps, mais on ne sait pas à quel point ces liens sont étroits.

Le président congolais Félix Tshisekedi a placé l’Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sous le contrôle des forces de sécurité dans le but de réduire la violence, mais le nombre d’attaques contre des civils n’a pas encore diminué.


Voir aussi: plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de l’ONU au Congo



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