Au Maroc, l’avortement est illégal et passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. Mais des dizaines de milliers de femmes meurent chaque année


LEt femmes marocaines ils descendent dans la rue pour demander droit à un avortement sécurisé. Après le drame de Mériemquatorze ans victime de violences sexuelles, mort d’un avortement clandestindans le pays a augmenté une vague d’indignation qui a submergé l’opinion publique dans le pays.

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Droit à un avortement sécurisé : les femmes dans la rue au Maroc

Et, pendant la Journée internationale de l’avortement sécuriséqui s’est tenue ces derniers jours, même les Marocains ne se sont pas épargnés. Et au cri « Avoir un enfant doit être un choix » les manifestants se sont retrouvés devant le Parlement de Rabat.

Les conséquences tragiques de l’avortement clandestin

Malheureusement, le cas de Meriem n’est pas un cas isolé, mais plutôt l’un des nombreux cas d’un problème étendu, puisqu’on estime que plus de 800 cas d’avortements clandestins chaque jour. En fait, au Maroc, l’avortement est illégal et est passible de la jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, à l’exclusion des cas où la santé de la femme est en danger.

Comme il est bien connu l’avortement illégal met gravement en danger la santé des femmes. Notamment celles qui sont menées à travers des pratiques faisant référence aux traditions populaires, qui sont utilisées par les femmes vivant dans des situations économiquement fragiles.

Les femmes marocaines descendent également dans la rue pour réclamer le droit à un avortement sécurisé

Des milliers de femmes marocaines meurent chaque année

Je suis des dizaines de milliersen fait, femmes qui meurent chaque année de complications résultant de pratiques dangereuses pour interrompre une grossesse.

Face à cette situation dramatique, le gouvernement marocain discute cycliquement de la possibilité de légaliser l’avortement, mais au fil des ans, rien n’a été faitmalgré la pression des militantes des droits des femmes.

Il n’en demeure pas moins que le problème se fait fortement sentir en Afrique et au-delà. Au cours des dix dernières années, il y avait au moins neuf pays africains qui ont tenté d’assouplir les lois punitives sur l’avortement : Mali, Togo, Tchad, Niger, Maurice, Somalie et São Tomé et Príncipe. Mais il reste encore un long chemin à parcourir.

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