Au cours des trente dernières années, de moins en moins d’églises et de prêtres

Moins fidèles et prêtres

Le déclin constant des paroisses s’explique aisément par deux phénomènes qui se propagent parallèlement : la diminution du nombre des fidèles et celle des prêtres. Si le premier est très difficile à quantifier – le pourcentage de baptisés par rapport à la population n’est pas significatif, et moins d’un quart de la population se déclare pratiquant – celui des prêtres est clair : d’ici trente ans le nombre de prêtres opérant en Italie, il a diminué de 16,5 %. Ils étaient 38 209 en 1990, ils sont tombés à environ 32 mille, soit plus de 6 mille de moins. Une diminution qui n’a été que partiellement compensée par l’entrée en Italie d’un nombre croissant de prêtres étrangers au service des diocèses italiens, qui est passé de 204 en 1990 à 2 631 en 2020.

Ce sont les données générales. Ensuite, il faut aller voir comment le phénomène affecte la présence des paroisses, plus de 25 mille au niveau national, réparties sur 226 diocèses. Il y a un nombre moyen d’habitants (non pratiquants) par paroisse qui varie entre 1 500 et 3 200 selon les régions, mais les moyennes en disent souvent peu. En fait – par exemple – à Rome, il y a des paroisses qui desservent un bassin pouvant aller jusqu’à 20 000 personnes. Au contraire, il y a des zones du pays, rurales et montagneuses, presque complètement inhabitées et où les paroisses sont fermées depuis des années.

Les Unités pastorales

Le nombre de paroisses qui diminue ne représente donc pas l’ensemble du phénomène, qui est beaucoup plus étendu. Quelques aménagements de fonctionnement ont été opérés avec la mise en place d’Unités pastorales, ensemble de paroisses proches les unes des autres et similaires en termes de territoire et de conditions de vie des habitants, confiées à un seul curé, mais d’un point de vue juridique toutes les les paroisses restent vivantes, qui apparaissent donc sur le papier.

Bref, il y a certainement plus de paroisses que de curés, et la contribution des prêtres non italiens est importante, même si juridiquement une précision doit être apportée, prévue par le Concordat : ​​selon la loi, les curés doivent être citoyens italiens, donc beaucoup des prêtres étrangers (en Italie pour étudier et peut-être attendre de rentrer dans leur pays) célèbrent la messe et administrent les sacrements, mais avec la fonction de collaborateurs.



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