Attention à l’antisémitisme lors de la commémoration de l’Holocauste : "Je n’ose pas traverser la rue avec une kippa"

Des centaines de personnes se sont rassemblées aujourd’hui pour commémorer l’Holocauste au mémorial d’Auschwitz à Amsterdam. Plusieurs intervenants ont évoqué aujourd’hui la guerre au Moyen-Orient et la montée de l’antisémitisme. « La témérité que j’espérais il y a des années n’est toujours pas une réalité », déclare Jacques Grishaver, président du comité d’Auschwitz.

Une femme présente pense qu’il est important de réfléchir aujourd’hui à l’histoire de l’Holocauste. « Mon mari est juif. Sa mère et d’autres membres de sa famille sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale. »

Pertinent et nécessaire

Max Arpels est également lecteur parmi les intervenants. Enfant, il a survécu à l’Holocauste. « On t’aura quand même, foutu Juif du numéro 58 », lui criaient les gens pendant la guerre et en jouant au football dans la rue. Il s’inquiète beaucoup pour l’avenir. « Est-ce que les années 30 reviennent ? », se demande-t-il.

D’autres intervenants expriment également leurs inquiétudes. Le Premier ministre sortant Mark Rutte et la maire Femke Halsema évoquent la guerre au Moyen-Orient et la montée de l’antisémitisme.

Selon le président du Comité d’Auschwitz, Jacques Grishaver, une journée et une commémoration comme aujourd’hui sont toujours très pertinentes et nécessaires. Il avait espéré que la sécurité des Juifs ne serait désormais plus un sujet de discussion. Mais il exprime également son espoir : « Le fait que vous soyez tous ici nous donne la certitude que nous nous en souviendrons pour toujours. »



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