Leo obtient la qualification dès la troisième et dernière tentative, avec Weir à ses côtés. Chez les femmes, Battocletti (5000), Derkach (triple), Osakue (disque) ainsi que le 4×400 mixte, les États-Unis établissant le record du monde. L’Ougandais décroche son premier titre sur piste

De notre correspondant Andrea Buongiovanni

2 août 2024 (modifié à 23h33) – PARIS 

Avec trop de sensations fortes, mais au final c’est mission accomplie. Leo Fabbri – une soirée qui a donné à l’Ougandais Cheptegei le titre du 10 000 m et aux Etats-Unis le record du monde du 4×400 m mixte – la vie se complique dans la qualification poids : 20,44 au premier essai, nul au deuxième. Mais il retrouve ensuite un peu de calme et tire la boule de fer à 21,76, là où personne d’autre n’atteint, pour atteindre la finale à douze demain. Où il y aura aussi l’autre bleu Zane Weir qui, avec un 21.00 (11e), rachète une période pleine de difficultés. Tous les adversaires les plus dangereux passent sans briller : les Américains Otterdahl (21,52), Crouser (21,49) et Kovacs (21,24) et les Néo-Zélandais Walsh (21,48) et Gill (21,35). Le deuxième de la journée, avec 21,61, est étonnamment le Tchèque Stanek. Le défi pour les médailles sera très chaud.

Super Nadia

Il y a encore quatre finales remportées par les athlètes italiens lors de la deuxième séance de la journée au Stade de France. Applaudissements à Nadia Battocletti qui, dans la première manche du 5000m, se comporte comme une interprète accomplie et, avec 14’57″65 et un final 2000m à un rythme élevé, obtient une prestigieuse troisième place, « écrasée » entre des rivales dont les noms seules font peur : Faith Kipyegon et Sifan Hassan terminent juste devant elle, Margaret Kipkempoi et Gudaf Tsegay juste derrière. C’est juste dommage que la trentenaire, après la ligne d’arrivée, se soit plainte d’une gêne entre son talon gauche et le tendon d’Achille. Le double champion d’Europe mérite de se présenter au départ de la finale (puis du 10 000 m) dans les meilleures conditions possibles. Disque rouge, quant à lui, pour Federica Del Buono qui, dans la deuxième manche remportée par Beatrice Chebet (15’00 »73), s’est classée seizième en 15’15 »54.

Derkach et Osakue

Dariya Derkach a également touché la cible (avec tout le mérite) au triple et Daisy Osakue au disque. Le premier, avec 14,35 (saisonnier) après 14,19, dans une liste menée par le Cubain Perez Hernández (14,68), entre dans la finale à douze avec la sixième mesure globale et avec le podium virtuel à moins de huit centimètres. Rien à faire en revanche pour Ottavia Cestonaro : 13,63, nul, 13,48. Mais sa présence, après l’opération de ces derniers mois, a encore une valeur particulière. Le second lance sa lentille à 63,11 (avec d’abord un 56,77 puis un nul) et atterrit à son tour parmi les douze élus avec la neuvième mesure. Pour le Turinois, il s’agit de la deuxième finale olympique consécutive. Le meilleur? La favorite : l’Américaine Valerie Allman avec 69,59.

Quel relais

Luca Sito (45″50 des contres), Anna Polinari (50″70), Edo Scotti (44″80) et Alice Mangione (50″59) : voici les quatre mousquetaires qui projettent l’Italie en finale du 4×400 mixte . Leurs 3’11 »59, à seulement 90/100 du record national réalisé par le même quatuor en remportant l’argent aux Championnats d’Europe de Rome en juin, leur vaut le huitième temps au classement général, le dernier utile à la qualification. Applaudissements à tous et en particulier à Mangione, capable du dépassement décisif face au Nigérian George à quelques mètres de la ligne d’arrivée. En tête se trouvent les Etats-Unis de Vernon Norwood (44 »47), Shamier Little (49 »32), Bryce Deadmon (44 »17) et Kaylyn Brown (49 »45) : leur 3’07 »41 est un record du monde. . Le progrès par rapport au précédent, obtenu par les États-Unis eux-mêmes lors des Championnats du monde 2023 à Budapest, est de plus d’une seconde (3’08 »80). La France, la Grande-Bretagne, la Belgique, la Hollande, la Jamaïque et la Pologne accèdent également à la finale (dans l’ordre). Pendant ce temps, Eloisa Coiro n’a pas de chance : au 400 mètres, son record personnel ne suffit pas (1’59 »19, quatrième place au classement national consolidé de tous les temps). Adopé sur la fin, il est en effet quatrième et, pour espérer la demi-finale, devra passer par le repêchage. Comme une moins brillante Elena Bellò, septième de sa catégorie en 1’59 »98. Ici le meilleur est l’Ethiopien Duguma en 1’57 »90.

Josué encore

Joshua Cheptegei, Ougandais de 27 ans, ajoute une nouvelle gloire à sa déjà splendide carrière : le champion olympique du 5000 m à Tokyo, ainsi que le recordman du monde du 10 000 m, remportent la finale de la plus longue distance (sans Italiens) en 26’43 »14, un record olympique (le précédent, 27’07 »17, appartenait à Kenenisa Bekele de Pehino 2008). Il le fait avec un sprint long, irrésistible et spectaculaire, qui ravit les plus de 70 000 personnes présentes au Stade de France. Derrière lui, après des renversements de position continus dans les derniers mètres, l’Éthiopien Berihu Aregawi (26’43″44) et l’Américain Grant Fisher (26’43″46), qui ramène son pays sur le podium de la spécialité après l’argent par Galen Rupp à Londres 2012. Au décathlon, après la première journée, l’Allemand Leo Neugebaur mène avec 4650 points (10″67/100, 7,98/long, 16,55/poids, 2,05/haut, 47″70/400) en devant le Portoricain Ayden Owens-Delerme (4608) et le Norvégien Sander Skotheim (4588).





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