« Athena », le premier album des Archives du Soudan, était déjà « glorieux »


Qui aurait dit à Brittney Parks qu’une chanson qu’elle a écrite avec sa sœur jumelle, Catherine, à l’âge de 16 ans, finirait par ouvrir ce qui serait ses débuts solo internationaux ? « Did You Know », écrit petit, initialement lo-fi, ne pouvait pas sonner plus tendre maintenant. Bronzée enfant violoniste à Cincinnati, puis installée à Los Angeles, l’artiste que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Sudan Archives et parcourt aujourd’hui le monde pour présenter son deuxième album, elle s’est déjà illustrée dans ‘Athena’ comme un talent singulier. Comme dans leurs précédents EP, qui ont sorti leurs deux plus grands succès, ‘Pas à vendre’ Y’Mangez-moi façon‘.

Son violon marque son style, inspirant des titres comme ‘Black Vivaldi Sonata’ et inondant des productions comme ‘Aveux‘. C’est une caractéristique différenciante, mais pas la seule. L’instrumentation, à travers une mandoline par exemple, donne à sa musique un air plus bucolique, alors qu’au départ à cause de quelques singles on pourrait s’attendre à un album R&B moderne de sa part. Son timbre et sa diction fuient l’urgence du hip hop, en ce sens elle est plus proche de Jessie Ware, Dido ou encore Lily Allen, les rythmes sont souvent cousins ​​du trip hop, les arrangements osent parfois se promener dans les bois de Björk .

Le Ghana et le Soudan sont les territoires qui ont directement inspiré la musique de Sudan Archives, à laquelle il a voulu rendre hommage, tandis que dans les textes on trouve des références à la Bible, comme dans l’hymne d’église qui prétend être le précité ‘Black Vivaldi Sonate’. Ce qui ne veut pas dire que vous avez perdu la tête lorsque vous avez écouté plus de folklore irlandais dans l’une de ses chansons les plus populaires, « Glorious ». Il l’a littéralement appelée « merde irlandaise » à l’occasion, même si le featuring de D-Eight détient le record parmi les tendances internationales et son inspiration est en fait Aisha al-Fallatiyah, la première femme à se produire au Soudan en 1943.

Entre ces textures R&B habituelles et cette instrumentation organique, Sudan Archives a réalisé un début très remarqué, dans lequel les mid-tempos sont aussi enivrants que ‘Iceland Moss’, complètement captivants grâce à ses arrangements et rythmes riches sur des morceaux comme ‘Coming Up ou ‘ À bas moi’. Pour eux, il a semblé inventer le mot « hypnotisant ». Ainsi que pour l’épopée ‘Limitless’, qui semble annoncer que la fin de l’album est encore à venir, dans laquelle les archives du Soudan elles-mêmes considèrent la « chanson la plus loufoque de l’album » pour de bon. Ses textes sont très simples en général, étant impardonnable que son « chanson par chanson » pour Stereogum C’est plus cool que les paroles elles-mêmes.

Vous n’auriez jamais deviné sans un tel complément que ‘Down On Me’ parlait d’un type d’homme qui « ne sortirait jamais officiellement avec une femme noire » parce qu’ils sont si « problématiques ». Brittney Parks ne sort pas la fureur qu’elle pourrait, ce qui arrivera sur son prochain album, alors que celui-ci s’en tient à présenter ce que sera son idiosyncrasie sonore, compilant des idées de l’enfance et des ruptures post-adolescentes. « Je me rends compte que j’ai perdu la tête / Quand j’étais petit / Je pensais que je pouvais gouverner le monde », a lu « Le saviez-vous ». Peut-être que je l’aurai après tout…

Archives du Soudan agit dans Apollon, Barcelonele 25 novembre.



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