Il est devenu quasiment impossible pour les organisations humanitaires d’envoyer des marchandises en Ukraine. Le gouvernement a considérablement renforcé les règles d’importation, car trop souvent les biens destinés à l’aide finissent sur le marché noir.
Désormais, les secours doivent être enregistrés et tracés avec précision. Raison pour laquelle l’organisation d’aide à l’Ukraine d’Assen a suspendu temporairement les transports. « Notre dernier transport est parti le week-end dernier et ils sont en train de décharger le fret », explique Henk Pruim de l’organisation.
« Ce que nous avons entendu de l’Ukraine, c’est que l’enregistrement sera très difficile. Il faut indiquer exactement ce qu’il y a dans le camion, ce qui est encore possible, mais en Ukraine, il faut indiquer exactement comment il est distribué et où tout va. »
Et selon Pruim, ce n’est pas possible. « Nos colis d’aide vont partout. Un millier de familles peuvent être secourues à partir d’un tel camion. Notre interlocuteur en Ukraine doit désormais justifier où tout va et comment il est distribué. Cela ne peut pas être déterminé dans les délais impartis. »
Pruim comprend que les règles sont renforcées. « C’est le résultat de la volonté de l’Ukraine d’adhérer à l’Union européenne, elle s’attaque à la corruption. Les bons souffrent désormais à cause des mauvais. »
Assen ne cesse de fournir de l’aide à l’Ukraine, dit Pruim. « Nous allons désormais nous concentrer davantage sur la collecte de fonds plutôt que sur la collecte de marchandises. Afin de pouvoir acheter nous-mêmes des choses en Ukraine et les distribuer là-bas. »