Entre limites structurelles et nombreux accords arrivant à échéance en juin 2023, la session d’hiver du marché peut devenir l’occasion d’amorcer le restyling. Entre certitudes et inconnues
Il y a une Juve qui a peiné jusqu’ici, il y a une naissance qui promettait un tournant imminent, urgent, il y en a une troisième qui va naître dès les prochaines séances de marché. La façon dont ces trois âmes se combineront dépendra des objectifs d’une saison qui a commencé sous une pluie d’applaudissements pour la campagne de transfert menée l’été dernier (et s’est terminée il y a un mois, en fait) et s’est plutôt poursuivie entre trébuchements et sifflets. Il est inévitable pour un club comme la Juve de regarder vers l’avenir, d’évaluer le présent et les marges d’amélioration actuelles, mais de viser déjà plus loin, car anticiper est aussi fondamental que mordre dans le présent. Certes, à l’avenir, beaucoup dépendra des deux priorités actuelles: revenir pour gagner et résoudre le nœud Allegri, désormais officiellement confirmé, avec l’objectif de la première brique nécessaire pour soutenir la deuxième pierre.
Petites bandes protégées
–
La saison jusqu’à présent a indiqué que la seule lacune structurelle actuelle à la Juve est l’absence de curseurs au même niveau que le reste du personnel. Une limite que le club connaît depuis un certain temps, mais qui a consciemment « gelé », reportant la solution au prochain marché, compte tenu des investissements colossaux réalisés lors de la dernière session et face à un budget qui a récemment mis en évidence un rouge de 254 millions. Risque calculé? Ce sera le résultat de la saison en cours pour donner la réponse, certainement les confirmations des doutes initiaux sont maintenant arrivées. A moins que la Juve ne décide d’intervenir dès janvier, surtout si des combinaisons économiquement favorables se dégagent.
Attaque et défense, futures inconnues
–
D’un autre côté, un authentique « gouffre » se profile en regardant l’été et donc la saison prochaine : en effet, en juin les contrats d’Alex Sandro et de Cuadrado expireront, histoire de rester sur le sujet des groupes, mais aussi de Di Maria, Rabiot et Pinsoglio, comme les prêts de Milik et Paredes. Avec une attaque qu’il faudra forcément repenser. Non seulement cela : en plus des côtés, ce sera toute la défense, pas très brillante jusqu’à présent, qui aura besoin d’un restylage, compte tenu du registre de Bonucci et une fois vérifié l’apport que Gatti et Rugani peuvent garantir. Des situations qui peuvent déjà trouver matière à réflexion auxquelles le marché de janvier pourrait commencer à apporter des éléments de réponse.
L’histoire enseigne
–
Aussi à cause des joueurs expirants, à part Pinsoglio, selon toute vraisemblance, personne ne sera renouvelé, ouvrant un scénario qui suppose nécessairement de nouveaux arrivants. Un peu comme c’était arrivé la saison dernière, quand avec les adieux à Bernardeschi, Chiellini, Dybala, De Ligt, Morata, Ramsey et Arthur (en plus de Kulusevski et Bentancur partis en janvier ils ont permis de baisser le montant des salaires, des salaires de Bremer, Di Maria, Pogba, Paredes et compagnie, mais aussi la mise à disposition d’une simple somme d’épargne. En 2023, donc, il est probable que nous assisterons à un scénario similaire.
Les noms
–
Si pour l’attaque l’attention reste élevée sur Asensio (Real Madrid), Griezmann (propriétaire de Barcelone, joue – peu – à l’Atletico Madrid) et Pulisic (en cas d’ouverture de Chelsea), plus animé et varié est le panorama en le département défensif : aux noms de Gabriel, Pau Torres et Badiashile, déjà sondés lors de la dernière édition du marché, s’ajoutent ceux de Grimaldo, ailier gauche de 27 ans expirant à Benfica, dont la Juve aura bientôt l’occasion à croiser, par Bensebaini, ressortissant algérien sous le ‘Gladbach, ailier gauche à part entière, et Ndicka, central gaucher de l’Eintracht Francfort, ancien coéquipier de Kostic. Sans oublier l’autre pôle du marché de la Juventus : outre la pérennité, Arrivabene et C. continuent de se tourner vers le rajeunissement de l’effectif et donc vers la pépinière bleue, de Frattesi à Parisi, de Viti à Ndour.
28 septembre – 22h13
© REPRODUCTION RÉSERVÉE