Face à l’urgence sécheresse, certaines régions et provinces autonomes, dans l’attente de l’arrivée du commissaire du gouvernement, avancent sans ordre particulier pour rationaliser l’usage de l’eau, notamment potable. «À l’heure actuelle, il est essentiel d’introduire des interventions qui réduisent la demande en eau. L’eau potable à ce moment doit être utilisée en priorité, l’utiliser pour autre chose est vraiment un gaspillage. Nous suggérons aux Municipalités, après avoir suivi la situation, d’ordonner des restrictions pour certaines catégories d’utilisation de la ressource en eau telles que le lavage des voitures et l’irrigation des jardins”. C’est ce qu’a déclaré Laura Boschini, directrice générale de l’agence provinciale des ressources en eau et de l’énergie du Trentin, lors de la conférence de presse pour lancer des initiatives d’économie d’eau à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.
Dans le Trentin, interventions pour réduire la demande
Aujourd’hui, toutes les municipalités du Trentin recevront une lettre du responsable du service de gestion des ressources en eau demandant que “la disponibilité de l’eau potable soit étudiée et que des interventions soient mises en œuvre pour augmenter la disponibilité de l’eau et des interventions pour réduire la demande”. En Italie, d’ailleurs, un bon exemple de rétention d’eau excédentaire dans les zones urbaines vient de Trento qui, dans le cadre des interventions du projet Santa Chiara Open Lab avec la zone humide urbaine, a créé un parc conçu pour le traitement et la réutilisation des eaux de pluie, pour l’irrigation des espaces verts du parc et pour augmenter la biodiversité en milieu urbain.
Zaia : le dessalement de l’eau de mer est une possibilité
Et il y a ceux, comme le président de la région de Vénétie, Luca Zaia, qui, face à la raréfaction des ressources en eau, réfléchissent à un plan au niveau national, “pensant aussi en termes d’agriculture sèche”. Pour le gouverneur il faut faire des carrières de véritables bassins, en optimisant le réseau de distribution pour l’agriculture, “qui est une passoire et entraîne la perte de 80% de la ressource en eau”. Mais Zaia regarde aussi à l’étranger : « Nous avons l’avantage d’avoir de l’eau de mer, si à Dubaï ils vivent du dessalement de l’eau, nous devons le faire aussi, car les coûts pourraient être abordables »
La facture d’eau augmente, 487 euros par famille en 2022
Pendant ce temps, la facture d’eau devient de plus en plus chère: la dépense moyenne par famille en 2022 est passée à 487 euros, avec un bond de 5,5% en un an et en croissance dans toutes les capitales provinciales, à l’exception de Forlì- Cesena où il a baissé de 0,6 %. Le calcul provient de l’Observatoire des prix et des tarifs de Cittadinanzattiva à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau le 22 mars. Bill, d’ailleurs, qui pour de nombreuses familles est incompréhensible, dit Istat. Et l’Italie se confirme en tête d’Europe pour la consommation : la moyenne européenne est de 120 litres par personne et par jour et la moyenne italienne est presque le double, à 236 litres selon l’Observatoire.
Le problème des pertes, surtout dans le Sud
En période de sécheresse, il faudrait non seulement économiser sur l’utilisation de l’eau mais aussi intervenir contre les pertes qui, lors de la distribution, atteignent 42,2 % de l’eau injectée dans le réseau en Italie, avec des pointes de 62 % en Basilicate. Selon l’Istat, le volume d’eau dispersé en 2020 aurait couvert les besoins en eau de plus de 43 millions de personnes pendant une année entière. Les “données désastreuses du réseau d’eau du tamis” sont portées à l’attention des Cours des comptes régionales, où Codacons a dénoncé toutes les omissions des autorités locales qui n’ont fait que peu ou rien pour résoudre ce problème critique. Les pertes de réseau dans les régions du Sud sont d’environ 47 % contre 31 % dans le Nord-Ouest.