Arrêté, mais toujours libre : pourquoi le suspect de l’agression du train n’est-il pas arrêté ?

L’homme de 40 ans qui a été arrêté pour avoir agressé une femme de 19 ans sur l’interurbain d’Amsterdam à Alkmaar a de nouveau été libéré. En attendant, de nombreuses personnes en Noord-Holland ne comprennent pas : pourquoi le suspect a-t-il été relâché après interrogatoire ?

D’abord les faits qui s’enchaînent : sur la base d’une enquête menée par la brigade des mœurs en collaboration avec la NS, l’homme de 40 ans originaire de Den Helder sera arrêté lundi soir 30 mai. Après cela, l’homme a été interrogé et ‘renvoyé’ : langage policier pour relâché.

La police ne veut pas et ne peut pas approfondir l’affaire, mais un porte-parole affirme qu’il n’y a « aucune base légale » pour détenir l’homme plus longtemps. L’avocate au pénal Brigitte Roodveldt, spécialisée dans les délits sexuels, explique comment cela est possible. Car pour pouvoir retenir quelqu’un plus longtemps, quatre facteurs sont importants :

1. Danger de récidive
S’il est à craindre que le suspect ne commette à nouveau une infraction similaire, il peut être décidé de le maintenir en détention plus longtemps.

2. Crainte d’une menace pour la sécurité sociale
La crainte d’une menace pour la sécurité sociale peut également être un motif de détention. Cela s’applique, par exemple, lorsqu’un meurtre est commis. La gravité de l’événement doit alors être telle que le suspect encourt une peine de prison de 12 ans ou plus.

3. Peur d’influencer les témoins
La peur d’influencer les témoins est un troisième argument pour détenir quelqu’un, explique l’avocat Roodveldt. « Il y a alors une question d’enquête à laquelle il faut répondre et pour laquelle plusieurs témoins doivent être entendus. S’il est soupçonné qu’un témoin peut influencer le suspect lors de sa libération, cette personne sera détenue. »

4. Danger de fuite
Selon l’avocat Roodveldt, un troisième et dernier argument est le danger que le suspect s’enfuie à sa libération.

« Ces quatre motifs ne s’appliquent probablement pas », explique l’avocat pénaliste. « Cela signifie que la police ne peut pas placer le suspect en détention provisoire faute de fondement légal. »



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