Arnica (17 ans) ne survit pas au désir de liberté : la brigade des mœurs iranienne la tue à coups de matraque


En Iran, la brigade des mœurs a de nouveau brutalement tué une adolescente. Arnica Kaem Maqami est décédée après que la police l’a battue avec une matraque, selon des groupes de défense des droits humains. Le régime autoritaire a alors tenté de dissimuler la véritable raison de sa mort.

Les agents avaient battu Arnica, 17 ans, par derrière avec une matraque, lui causant des blessures potentiellement mortelles. La jeune fille est ensuite tombée dans le coma et est décédée le week-end dernier.

Les autorités ont tenté de dissimuler la mort violente de la jeune fille iranienne. Des agents de sécurité avaient emmené Arnica dans un hôpital militaire pour attirer le moins d’attention possible. Il a également été déclaré qu’elle avait été blessée après être tombée du quatrième étage.



Devis

Un régime qui tue ses enfants n’a pas d’avenir.

Journaliste de télévision Düzen Tekkal

grande indignation

La mort de l’adolescente a suscité l’indignation et les condoléances sur les réseaux sociaux. « Un régime qui tue ses enfants n’a pas d’avenir », a écrit le journaliste de télévision Düzen Tekkal. « Arnica Kaem Maqami n’a pas survécu à l’arbitraire et à la tyrannie du régime autoritaire. Combien d’adolescents doivent encore mourir avant que le monde ne comprenne que la révolution iranienne est désespérément nécessaire ? »

Depuis plus d’un mois, il y a eu des manifestations massives en Iran après la mort de Masha Amini. La jeune femme est décédée le 16 septembre après avoir été arrêtée par la brigade des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la république islamique.

Plus de 300 personnes inculpées

Plus de 300 personnes ont été inculpées à Téhéran en lien avec les manifestations. Certains d’entre eux risquent la peine de mort. C’est ce qu’ont déclaré lundi les autorités iraniennes.

Des dizaines de personnes ont été tuées dans les violences, pour la plupart des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité. Des centaines de manifestants ont été arrêtés, un nombre total que les autorités n’ont pas donné depuis le 16 septembre.

Selon Ali Salehi, procureur à Téhéran, cité par le site de l’autorité judiciaire Mizan Online, 315 personnes sont inculpées de « rassemblement et collusion contre la sécurité du pays », « propagande contre » le gouvernement et « trouble à l’ordre public ».

« Quatre émeutiers ont été accusés de « moharebeh » (guerre contre Dieu), une accusation passible de la peine de mort. Ils sont également accusés d’avoir « utilisé une arme pour terroriser la société et le peuple, blessé des agents de sécurité, incendié et détruit des biens publics et gouvernementaux, dans le but d’attaquer le système sacré de la République islamique d’Iran », a-t-il déclaré.

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