« Mon ambition est d’avoir un impact. Je n’ai jamais demandé la première place, mais je suis très reconnaissant envers notre équipe pour cette opportunité”, a déclaré Oru dans une interview avec L’importance du Limbourg. Aujourd’hui, Oru est conseiller municipal à Heusden-Zolder. Jusqu’à fin 2021, elle était entre autres échevine de la Prévoyance sociale.
Oru, vice-président du Vooruit et colistier du président Conner Rousseau, est certainement considéré depuis un certain temps comme un talent au sein de la direction du parti. Aux élections fédérales de 2019, elle a obtenu le deuxième plus grand nombre de votes préférentiels alors qu’elle était cinquième. Mais la promouvoir à la tête du parti n’a pas semblé être une option pendant longtemps. Oru elle-même n’aimait pas vraiment cela et on craignait que sa promotion ne soit trop considérée comme une indication de Rousseau.
Quitter Kitir
Ces derniers mois, de nombreuses orientations ont été recherchées pour accommoder le départ de l’ancien ministre Kitir, seule figure nationale du Vooruit dans le Limbourg.
Des discussions ont eu lieu avec deux candidats extérieurs pour tirer les listes limbourgeoises. Ben Lambrechts, directeur de l’Université des Sciences Appliquées de Hasselt (PXL), en ferait partie. Des vétérans comme Alain Yzermans et Ludwig Vandenhove semblaient avoir une (modeste) chance. Et puis il y avait le député Kris Verduyckt. Ces dernières années, De Lommelaar s’est révélé être un parlementaire très compétent.
La promotion d’Oru au rang de figure de proue fédérale dans le Limbourg signifie que Verduyckt se hisse en tête de liste flamande. Il devra notamment affronter Zuhal Demir (N-VA), Jo Brouns (CD&V) et Chris Janssens (Vlaams Belang). La députée flamande Els Robeyns, forte dans le sud du Limbourg, sera son numéro deux. Vandenhove poussera la liste flamande. La deuxième place sur la liste parlementaire est réservée à Yzermans.
Guerres tribales et scandales
«J’aime beaucoup la collaboration avec Funda Oru, nous nous connaissons depuis des années», répond Verduyckt. « La chose la plus importante pour moi ? Que je peux pleinement travailler sur des thèmes qui empêchent vraiment les gens de dormir la nuit : les factures d’énergie trop chères et la crise climatique. Des thèmes majoritairement flamands et pour lesquels je constate actuellement une stagnation et trop peu d’ambition.»
En termes flamands, ces thèmes sont actuellement traités par Bruno Tobback. Il y a de réelles chances qu’il passe à un autre niveau de gouvernement après les élections de 2024. On parle au sein du parti d’une place sur la liste européenne. D’après les sondages, les socialistes pourraient obtenir un siège supplémentaire au Parlement européen.
Avec le duo méconnu Oru-Verduyckt, le Vooruit du Limbourg fait face à une bataille électorale difficile. Les socialistes paient le prix des guerres tribales et des scandales successifs. Ingrid Lieten et Peter Vanvelthoven ont terminé leur carrière sur une note de déception. A Hasselt, la capitale provinciale, le Vooruit ne s’est pas encore remis de la perte d’Hilde Claes. Elle a dû remettre son ruban de maire en 2016 après une affaire de conflit d’intérêts.
L’intention est que Rousseau lui-même donne un coup de pouce au Limbourg. Il souhaite se montrer régulièrement dans la province lors de la campagne électorale. Un sondage interne du parti montre qu’un effet Conner électoral sera bientôt possible dans toute la Flandre.
Autre chose : ces dernières semaines, l’ancien PDG de l’OTAN, Willy Claes (85 ans), est revenu sur la liste. Il l’a également annoncé en quelques mots sur la chaîne régionale TV Limburg. En fin de compte, cela n’arrivera pas. Une source : “Nous avons pensé que c’était un peu trop.”