Après Ruth Lasters, tous les poètes de la ville démissionnent désormais également à Anvers : « La suppression des subventions de projet a été la goutte d’eau »

ANVERSLes tensions dans le champ culturel anversois continuent de monter. Après le licenciement volontaire de la poétesse de la ville Ruth Lasters, ses quatre collègues poètes de la ville démissionnent également. La suppression des subventions aux projets culturels aurait été déterminante.

Après Ruth Lasters, les quatre autres poètes de la ville d’Anvers démissionnent également. La décision du conseil municipal de supprimer les subventions aux projets culturels a été décisive. La VRT le rapporte samedi matin.

Depuis le début de cette année, Anvers compte non pas un, mais cinq poètes citadins. Le premier jour de l’année scolaire, Ruth Lasters a jeté l’éponge car le conseil municipal avait refusé l’un de ses poèmes. Ransom était un poème critique sur le traitement inégal des enfants et des jeunes dans l’enseignement professionnel.

Après sa démission, les poètes restants de la ville – Yannick Dangre, Lotte Dodion, Lies Van Gasse et le duo Prose-K – ont consulté le conseil municipal. « A voir si le poète de la ville peut occuper l’espace critique qu’il avait autrefois », précise Lotte Dodion.

Des entretiens ont eu lieu avec les échevins de la culture Nabilla Ait Daoud (N-VA) et son cabinet et l’organisation d’écrivains PEN Vlaanderen a tenté de servir de médiateur. L’intention était de parvenir à un accord de licence avec des accords concrets pour les poètes de la ville, mais après deux mois, il n’y a toujours pas d’accord.

Tous les poètes de la ville démissionnent maintenant ensemble, une décision qui a également à voir avec le climat culturel plus large à Anvers, en particulier la suppression des subventions aux projets culturels. Les poètes s’inquiètent notamment du manque d’intérêt et de soutien de la mairie.

Courbé

La relation entre le secteur et la ville est très biaisée. Le domaine culturel reproche également à la ville la perte du Salon du livre, le Cultuurmarkt, la situation difficile dans laquelle Toneelhuis s’est retrouvée cette année, la suppression du poème urbain de Lasters, la non-indexation des subventions culturelles structurelles et l’annulation totale du projet subventions. Ce dernier en particulier sème le mauvais sang depuis des semaines et a donné lieu à diverses actions et manifestations.




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