VVoyagez dans le temps pour revivre des moments cruciaux de votre vie ou vivez la rencontre avec des personnages du passé. Une entreprise impossible, mais pas pour le protagoniste de La belle époque, films de 2019 avec Fanny Ardant et Daniel Auteuilécrit et réalisé par Nicolas Bedosà l’antenne ce soir à 21h20 Raï 3.

La belle époquel’intrigue du film

Victor Drumond (Daniel Auteuil) est un dessinateur de 60 ans en crise tant sur le plan personnel que professionnel. Après avoir été licencié, il ne trouve pas sa place dans le monde, un monde trop high-tech et trop rapide à son goût. Aussi, mariage avec Marianne (Fanny Ardant) ça va très mal et les sempiternelles querelles ne font qu’accentuer son état d’insatisfaction. Lui est ancré dans le passé, elle est projetée dans le futur et après quarante ans de vie commune, l’entente risque de disparaître.

Pour remédier à cette humeur négative, fils Maxime (Michaël Cohen) l’invite à une soirée organisée par la compagnie Voyageurs du tempsappartenant à son ami Antoine (Guillaume Canet). Nomen présage, l’entreprise – start-up de dernière génération – permet à ses clients de vivre une époque de leur choixà travers la reconstruction de la scène exacte de cette époque.

Certains clients choisissent de passer une soirée avec des personnalités d’un passé relativement récent, comme William Faulkner et Adolf Hitler, d’autres en compagnie de quelques membres de l’aristocratie du XVIIe siècle. Victor est d’abord réticent, mais quand, après une énième dispute, Marianne le jette hors de la maison, il finit par accepter.

Fanny Ardant dans le film « La belle époque ». (© 2019 Les films du kiosque – Pathé – Films Orange Studio / I Wonder Pictures)

La première rencontre entre Victor et Marianne

Devant une offre illimitée de propositions, il choisit de revivre la semaine qui a marqué sa vie quarante ans plus tôt, c’est-à-dire celui dans lequel il a rencontré pour la première fois son premier grand amour. Semaine qui commence 16 mai 1974, le jour où il rencontre et tombe amoureux de Marianneen plein bar La belle époque de Lyon.

Dans la reconstitution, Marianne est jouée par Margot (Doria Tillier), une actrice qui vit une relation compliquée et difficile avec Antoine (Guillaume Canet). De son côté, Antoine est un scénariste pointilleux et ne tolère aucune bavure de la part de ses acteurs. Petit à petit, Victor s’empathie avec le jeu, jusqu’à ce qu’il se perde dans le sien des souvenirs aussi éphémères que tangibles.

Daniel Auteuil et Fanny Ardant dans une scène de « La belle époque », dans laquelle ils jouent Victor et Marianne. (© 2019 Les films du kiosque – Pathé – Films Orange Studio / I Wonder Pictures)

Fanny Ardant est Marianne, une femme passionnée

Ni La belle époque, Fanny Ardant incarne une femme « furieuse, agressive et cruelle, qui n’accepte pas de voir s’éteindre le grand amour de sa vie », a déclaré l’actrice à l’occasion de la sortie en salles. « Alors commence à le secouer, car il ne veut pas oublier la passion qui les liait. » Et pour sauver leur relation, « un jeu dangereux commence. Jetez-le hors de la maison et trouvez-vous un amant.

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Une thérapie de choc visant à distraire Victor de la terrible apathie dans laquelle il a sombré. « À la fin, cependant, elle lui avoue son amour et lui promet le bonheur », explique-t-elle. Le leitmotiv du film « est une douleur d’amour. Victor vit dans le passé, Marianne dans le futur et ils ne peuvent pas se rencontrerIl ajoute. Sur Nicolas Bedos il dit : « C’est un réalisateur passionné, rigoureux, très présent sur le plateau et très attentif à tout ».

Daniel Auteuil dans « La belle époque ». (© 2019 Les films du kiosque – Pathé – Films Orange Studio / I Wonder Pictures)

Nicolas Bedos : « J’aime tout chez Fanny Ardant »

À son tour, Bedos lui rend la pareille en qualifiant Ardant « d’unique. J’ai la chance d’être son amie et j’aime tout chez elle ». Pour donner vie à l’histoire racontée dans le film, le réalisateur a cherché à prendre pied dans histoire de ses parents, l’acteur Guy Bedos et l’écrivain Joëlle Bercot. « Je me suis inspiré d’eux pour créer les personnages d’Antoine et de Marianne », a-t-il déclaré.

Le réalisateur du film « La belle époque », Nicolas Bedos. (Julien Panié / Je me demande des images)

« Mes parents ont vécu les années 70, des années de totale liberté, du sexe à la drogue, aussi dangereux qu’intéressant ». Des années que le réalisateur, né en 1979, n’a pas vécues et qui semblent lointaines. « Aujourd’hui, je regarde autour de moi et je vois hommes et femmes un peu perdus à cause de la vitesse technologique, politique et social », souligne-t-il.

Pour lui donner l’inspiration pour aplanir le décalage entre ces années et l’époque d’aujourd’hui, l’idée d’une échappatoire, qui pour Victor est un retour vers le passé. «Je voulais trouver une échappatoire qui a permis de retrouver l’illusion de la jeunessevivait à une époque plus facile, plus légère et plus simple« . De tous les personnages dépeints dans le film, il s’identifie à Victor, ou plutôt, « dans sa nostalgie ».

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