Après les peurs, le réconfort des chiffres : voilà pourquoi les débuts en Inde ont satisfait le MotoGP

Les craintes de la veille, notamment les problèmes bureaucratiques, les problèmes de sécurité sur la piste (serpents près des murs inclus) se sont dissipées : le week-end indien a été un succès auprès du public et a ouvert de nouvelles perspectives aux protagonistes et opérateurs du secteur.

Massimo Falcioni

– New Delhi, Inde)

Bonne première sur le Circuit International Buddh. Le Championnat du Monde MotoGP sort bien de ses débuts torrides du 22 au 24 septembre 2023 en Inde, même s’il y a eu des problèmes la veille dus à la « bureaucratie kafkaïenne » qui avait déjà découragé la F1 et le WSBK par le passé et aussi à la sécurité du circuit, avec des zones de ruissellement à revoir et des lits de graviers élargis, avec des murs en béton à proximité de la piste, supprimés. Jusqu’à la veille, des doutes subsistaient sur la possibilité de participer au GP d’Inde en raison des tempêtes mais aussi de problèmes sans précédent comme la présence de serpents et autres animaux dangereux à proximité des zones du circuit. Un flop était redouté par le public mais il a plutôt bien réagi : 111 762 billets vendus sur le week-end : 58 605 dimanche, 35 381 samedi, 17 776 vendredi.

La comparaison

A titre de comparaison avec des événements plus traditionnels, le GP d’Italie des 9-10-11 juin 2023 a accueilli 135 670 spectateurs et le GP Red Bull de Misano du 7-8-9 en septembre dernier a atteint le record de 141 056 billets vendus. Bien sûr, l’Italie compte un peu moins de 59 millions d’habitants tandis que l’Inde (cinquième économie mondiale avec 3,46 billions de dollars) compte 1 milliard et 100 millions d’habitants, soit 1 350 000 000 d’habitants du sous-continent indien, mais ce sont des histoires différentes, même en moto. Si può dire che la buona presenza di pubblico sugli spalti del Buddh International Circuit riflette la cultura motociclistica radicata in India, il più grande mercato delle due ruote al mondo, con una media di oltre 20 milioni di veicoli nuovi venduti ogni anno e oltre 25 milioni Produits. Les institutionnels et les entreprises s’engagent désormais dans l’électrique mais celui-ci ne décolle pas sur le marché, toujours en dessous de 1 %. Des marques bien connues comme Royal Enfield, BSA, Norton ont renaître et se développer en devenant propriété indienne, en plus de la relation de partenariat entre Triumph et KTM avec la société indienne Bajaj.

Entreprises italiennes impliquées

Il existe de nombreuses entreprises italiennes dans le secteur. Outre Piaggio (au cours des trois premiers mois de 2023, le chiffre d’affaires record des véhicules utilitaires a augmenté de 54 % et les volumes ont augmenté de 36,1 %), Brembo est présent avec la marque ByBre qui produit des systèmes de freinage pour plus de 50 % des motos produites en Inde. Les motos, scooters et cyclomoteurs sont les moyens de transport les plus utilisés : plus de 75 pour cent des véhicules à moteur sont à deux roues. Les plus de 110 000 personnes payantes dans les tribunes du Buddh International Circuit (des familles entières, de nombreuses femmes, de nombreux jeunes et enfants) ne sont pas des “Martiens”: ils sont l’iceberg d’une masse de passionnés qui, après ce premier tour du 22- Les 23 et 24 septembre 2023 ne peuvent que se prolonger, compte tenu également de l’intérêt médiatique pour le Grand Prix. Bref, cette première course de championnat du monde en Inde ouvre de nouvelles opportunités en matière de sponsoring, de merchandising et de droits de télévision. Ces dernières années, il y a eu une forte croissance du nombre de jeunes pilotes indiens en herbe : même le champion national Kadai Yaseen Ahmed a obtenu une Wild card pour Buddh’s Moto3, même si le pilote indien de 26 ans semblait pour le moins « immature ».

spectateurs

Des dizaines et des dizaines de millions de téléspectateurs du monde entier ont suivi le week-end de courses organisées sur le circuit indien, soulignant la capacité de l’Inde à surmonter les problèmes d’organisation et d’hospitalité, renforçant ainsi son profil en tant que plaque tournante pour les passionnés de sport automobile et pour les touristes. Bien entendu, les limites de la « première fois » n’ont pas manqué. Ce n’est que le début, avec la promotion de l’Inde sur le circuit MotoGP. La logique souhaitée par le promoteur Dorna pour les besoins des entreprises est celle d’un motocyclisme mondialisé, particulièrement orienté vers le continent asiatique. Après l’entrée au calendrier des épreuves de championnat du monde d’Extrême-Orient du Japon (débuts à Suzuka en 1963) et de Malaisie (depuis 1991) et après les plus récents GP de Thaïlande (introduit en 2018) et d’Indonésie (reprise en 2022 sur vingt’ ans après les deux premières éditions de 1996 et 1997), c’était donc au tour de l’Inde de réussir le premier test. Un stimulus également pour les autres organisateurs de MotoGP à travers le monde, dont l’Italie.





ttn-fr-4