Après les émeutes du RWDM : « Il est presque impossible d’empêcher toutes les bombes d’entrer dans un stade »


Le noyau dur du RWDM a assisté à l’entraînement samedi. Ils ont accusé les joueurs de manque d’effort et ont déclaré qu’ils arrêteraient le match contre Eupen s’ils prenaient du retard. C’est comme ça que ça s’est passé. Après 85 minutes et un déficit de 0-1, des hooligans mécontents ont lancé à deux reprises des fumigènes sur le terrain. Le match a été arrêté.

Un club dont les supporters ont arrêté un match à deux reprises s’est vu infliger un forfait jusqu’à la saison dernière. A partir de cette saison, les matchs abandonnés reprendront à huis clos. « Cela est tout à fait conforme aux règles de l’UEFA », déclare Lorin Parys, PDG de la Pro League. « Le principe de base reste que les supporters ne doivent pas déterminer l’issue sportive d’un match, cela doit se dérouler sur le terrain. »

Le plus grand blessé est Eupen, qui devra effectuer mercredi un autre voyage en bus vers Bruxelles pendant à peine cinq minutes sans supporters.

Restrictions légales

Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit comment le noyau dur menace les joueurs et le staff technique. RWDM était au courant des projets des fans. Une réunion a eu lieu entre les ultras et le conseil d’administration, au cours de laquelle la sérénité a été demandée. Sans succès.

La Pro League était également consciente des menaces. Parys dit que l’action préventive est difficile. « Nous ne sommes pas des policiers. Nous ne pouvons refuser l’entrée qu’aux personnes faisant l’objet d’une interdiction de stade. De plus, nos stewards ne sont légalement autorisés à effectuer des recherches que superficielles. Cela rend presque impossible d’empêcher toutes les bombes d’entrer dans un stade. »

En principe, la police est autorisée à intervenir de manière préventive, par exemple en refusant à certains supporters l’accès au stade. La réalité est plus complexe, selon la zone Bruxelles-Ouest. « Dans la vidéo en question, nous voyons un leader clairement reconnaissable. Cet homme a déjà une interdiction de stade et n’était pas présent. Les autres personnes étaient méconnaissables ou portaient des cagoules. Cela rend très difficile une intervention préventive.

« Nous avons effectivement pris la situation au sérieux. Nous étions présents avec de nombreuses troupes. Nous avons envoyé un canon à eau sur place. Il y avait un poste de commandement avec deux officiers qui visionnaient les images des caméras. Nous ne pouvions pas faire grand-chose de plus.

Des policiers bruxellois en uniforme ont été convoqués pour le match contre Eupen.Image Photo Actualités

Ceux qui se déchaînent n’ont pas été punis pour le moment. La police analyse les images des caméras. « Nous essayons d’identifier tous les coupables, notamment ceux qui ont lancé les bombes sur le terrain », a indiqué la zone de police de Bruxelles Ouest.

La Pro League peut également punir les supporters. Parys : « Depuis la mise en place de notre plan de sécurité, nous avons imposé plus de trois cents ans d’interdictions de stade. Les personnes ayant perturbé le match ne pourront pas assister à un autre match pendant dix ans, voire à vie en cas de récidive. Ils recevront également une amende. Le RWDM sera également condamné à une amende de 50 000 euros.



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