Après la diffusion des vidéos des rencontres torrides, le mari d’une des amantes du maire a fait des déclarations douloureuses : « Je ne vis plus, j’ai besoin de savoir, dis-moi si c’était bien ma femme dans les vidéos ! »


Aldo Cazzullo (photo de Carlo Furgeri Gilbert)

Là l’histoire de Santa Marinella, découverte par La vérité et relancé par tous les médias, on dirait vraiment l’intrigue d’une comédie italienne. Le maire, un homme puissant et toujours séduisant, fait installer des caméras dans son bureau pour démasquer une tentative de corruption, mais oublie que même ses tentatives de séduction – réussies – peuvent être immortalisées.

Parmi les nombreux détails de l’histoire, il y en a un qui m’a particulièrement frappé. Le mari d’une des amies du maire a fait des déclarations douloureuses : « Je ne vis plus, j’ai besoin de savoir, dis-moi si c’était vraiment ma femme dans les vidéos ! ». Rien de pire. Vous, cher monsieur, n’avez pas besoin de le savoir. Si votre femme a quelque chose à lui dire, elle le fera. Mais ce ne sera pas une caméra cachée qui révélera qui est réellement sa femme.

Recueillir des preuves d’une trahison, c’est comme faire un test ADN sur vos enfants : une autre erreur grave, un autre cas dans lequel le progrès technologique ne nous aide pas, mais au contraire rend notre vie pire. Des millions de pères ont élevé avec un amour infini – se levant la nuit, tremblant de leurs problèmes, les accompagnant à l’école, suivant leurs inspirations, se réjouissant de leurs réussites – des enfants qui n’étaient pas biologiquement les leurs, mais qui le devenaient, précisément parce que leurs pères putatifs les gens se levaient la nuit, s’inquiétaient de leurs problèmes, les accompagnaient à l’école, soutenaient leurs inspirations, se réjouissaient de leurs réussites.

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Que peut ajouter ou retirer un test ADN ? Et que sait de plus le mari de Santa Marinella sur sa femme, maintenant que sa curiosité déplacée a été satisfaite ? C’était à la femme de décider si elle devait avouer la trahison, comment et où le faire. Il semble qu’il lui ait déjà pardonné. Au moins, en cela, il était sage.

Nous, les hommes, aimons nous dire que les hommes trichent par nature, et quand la femme a une raison, elle se sent négligée, ou a une vengeance à prendre. On a tendance à exclure qu’une femme puisse tricher simplement parce qu’elle s’intéresse (aussi) à un autre homme.

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