dDimanche du feu à Séance de cinéma. En compétition Le tueur par David Fincher La bête par Bertrand Bonello et La théorie d’Allem de Timm Kröger. Hors compétition La cour martiale de la mutinerie de Cainequi sort à titre posthume (William Friedkin est décédé le 7 août).
Le tueur par David Fincher
Basé sur le roman graphique du même nom d’Alexis « Matz » Nolent (illustré par Luc Jacamon), avec une musique de Trent Reznor et Atticus Ross et un super casting (Michael Fassbender, Tilda Swinton, Charles Parnell et Arliss Howard, Kerry O’ Malley), Le tueur de David Fincher raconte l’histoire d’un tueur qui défie ses clients et lui-même en lançant une chasse à l’homme spectaculaire.
Le genre vengeance
« Les tueurs il représente ma tentative personnelle de concilier la vision que j’ai des histoires cinématographiques depuis des années avec la manière de les raconter. J’ai toujours pensé que la phrase : « Que faisais-tu à Chinatown ? Le moins possible… » (extrait du chef-d’œuvre de Roman Polanski, éd) est l’évocation la plus réussie d’une histoire que j’ai jamais entendue. J’avais aussi une certaine curiosité pour le genre vengeancecomme un outil pour créer des tensions» explique le réalisateur.
La bête de Bertrand Bonello
La bête de Bertrand Bonello se déroule dans un futur proche où règne l’intelligence artificielle, les émotions sont considérées comme une menace. Pour s’en débarrasser, Gabrielle (Léa Seydoux) doit purifier son ADN en remontant dans des vies antérieures, où elle rencontre Louis (George MacKay), son grand amour. Mais il a peur, il sent que la catastrophe est proche…
« D’abord, je voulais incarner une femme et traiter de l’amour et du mélodrame. Après, mettez tout ça dans le cinéma de genre, car à mon avis les histoires d’amour et le cinéma de genre font un bon mélange», dit le réalisateur. «J’ai voulu mélanger l’intime et le spectaculaire, le classicisme et la modernité, le connu et l’inconnu, le visible et l’invisible. Parlez peut-être du sentiment le plus insupportable, la peur de l’amour. Le film est aussi un portrait de femme, qui devient presque un documentaire sur une actrice».
La théorie d’Allem par Timm Kröger
Compliqué l’intrigue de La théorie d’Allem de Timm Kröger (au casting, Jan Bülow, Olivia Ross, Hanns Zischler, Gottfried Breitfuss, David Bennent, Philippe Graber). Nous sommes en 1962 lors d’une conférence de physique dans les Alpes suisses, où un scientifique iranien entend dévoiler « une théorie révolutionnaire de la mécanique quantique ». Lorsque Johannes Leinert et son directeur de thèse se présentent à leur hôtel cinq étoiles, l’organisateur a disparu dans les airs. Et l’un des physiciens allemands est retrouvé mort. Pour le protagoniste, un cauchemar commence.
« C’est comme si Hitchcock et Lynch et bien d’autres cinéastes, connus ou oubliés, faisaient l’amour sur le hall recouvert de moquette d’un vieil hôtel, où un musique utilitaire comme celui de Bernard Herrmann, suscitant à la fois une ironie dramatique et une émotion réelle et sincère» explique le réalisateur, aussi énigmatique que cinéphile. « Est-ce l’histoire tragique d’un génie incompris, ou assiste-t-on aux hallucinations paranoïaques d’un fou atteint de troubles obsessionnels ? ».
La cour martiale de la mutinerie de Caine par William Friedkin
Hommage à la mémoire de William Friedkin la projection de La cour martiale de la mutinerie de Caineavec Kiefer SutherlandJason Clarke, Jake Lacy, Monica Raymund et Lance Reddick. L’intrigue est (assez) connue, car elle est la même que La mutinerie de Caïn avec Humphrey Bogart. Lorsqu’un capitaine de l’US Navy montre des signes d’instabilité mentale, le second de son navire le relève de son commandement et est traduit en cour martiale pour mutinerie. Au fur et à mesure que le procès avance, l’avocat s’intéresse de plus en plus aux éclaircissements, se demandant si l’acte de Caine n’était pas simplement l’acte courageux d’un groupe de marins qui ne pouvaient plus faire confiance à leur capitaine instable.
«La cour martiale de la mutinerie de Caineécrit à l’origine par l’un des maîtres de son temps, Herman Wouk, est un film que j’attendais depuis longtemps. Je savais que je voulais créer une situation très tendue et mouvementée qui pourrait se développer à la vitesse de l’éclair. J’ai délibérément choisi de laisser la question du bien et du mal entourée de la plus grande ambiguïté.
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