Après 151 ans, c’est toujours l’Écosse-Angleterre : mais avec Bellingham et Kane, il n’y a pas d’histoire

A Glasgow les Three Lions s’imposent en dominant l’épreuve face à leurs éternels rivaux. Foden et les deux phénomènes ont marqué, le but contre son camp de Maguire était illusoire pour les hôtes

Francesco Albanese

Tout sauf un match amical de luxe, « ce n’est jamais qu’un match amical », scandent les deux fans depuis toujours. L’Écosse et l’Angleterre ont toujours été synonymes d’histoire et, dans le cadre magnifique de Hampden Park, elles célèbrent les 151 ans de la plus ancienne rivalité footballistique de tous les temps. Le 30 novembre 1872, le score se termine 0-0 : une autre époque, un autre type de jeu. Un siècle et demi plus tard, l’Angleterre a fait prévaloir la loi du plus fort : à Glasgow, les Three Lions ont remporté un match à sens unique 3-1, ramenant sur la planète Terre une équipe d’Écosse qui, bien qu’elle ait mené avec le plein de points lors des qualifications de groupe pour le prochain Championnat d’Europe, il a déçu sur tous les plans. Et le zéro sous « tirs au but » le confirme.

chemises de célébration

Le fait que nous ne jouons pas n’importe quel match amical se voit dès l’échauffement, lorsque les deux équipes nationales entrent sur le terrain avec des maillots de fête spéciaux (vendus aux enchères à des fins caritatives) pour rappeler la tradition du XIXe siècle. Le pic de l’antagonisme sportif arrive cependant au moment des hymnes, avec God Save the King hué autant que possible par les supporters écossais. Un geste qui, au contraire, donne un coup de pouce supplémentaire aux Anglais : et le fait que Ramsdale soit spectateur non payant le prouve.

domination anglaise

Chœurs, chants et taquineries alimentent l’ambiance des 22 présents sur le terrain, qui ne se ménagent pas dans les contrastes. L’Ecosse a tout misé sur la contre-attaque, mais n’a jamais menacé et a subi de fond en comble la qualité d’une équipe d’Angleterre (sans Tomori) emmenée par un Jude Bellingham extraordinaire (buts et passes décisives). Clarke installe le match avec un 5-4-1 pour combler tous les écarts : la mission réussit pendant la première demi-heure, puis entre 32′ et 35′ Foden et Bellingham réalisent un une-deux qui fait baisser le volume à Hampden Park. En seconde période, un but contre son camp de Maguire a rallumé la lumière, qui a été définitivement éteint par Kane à 10 minutes de la fin avec un tir du pied gauche dans le corner. Il s’agit de la 49e victoire anglaise sur 116 matches : 26 nuls, 41 succès pour les Écossais. L’histoire continue.





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