Anxiété, auto-sabotage, difficultés relationnelles : souvent, à la base, il y a des blessures psychologiques non résolues, des expériences dont il est pourtant possible de puiser pour trouver des ressources insoupçonnées. Comme l’explique la psychologue et psychothérapeute Maria Beatrice Toro


Àanxiété, sentiment d’inadéquation ou difficultés relationnelles : les Le bien-être mental est souvent remis en question de ces dynamiques. Des mécanismes certes communs mais pas plus faciles à accepter et à gérer, comment en sortir ? La stratégie existe et commence à partir de conscience de ces expériences non résolues qui se cachent souvent derrière le malaise de chacun. Un malaise qui, après la pandémie, semble être devenu encore plus évident mais à partir duquel il est possible de recommencer à retrouver ressources inattendues et de faire ressortir votre plein potentiel. Telle est la thèse du nouveau livre signé par psychologue et psychothérapeute Maria Beatrice Toro.

Bien-être mental : le nouveau livre de Maria Beatrice Toro

Volume titré « 4 blessures 4 ressources pour le bien-être. Un guide pour comprendre nos faiblesses et les transformer en forces, pour aimer et être aimé » (éditions Franco Angeli) en fait, elle part d’un fait tristement connu : l’augmentation, suite à la pandémie, de troubles anxieux.

Selon l’auteur et psychothérapeute, des situations surviennent en temps de crise qui fonctionnent comme des « hameçons ». Des situations qui réactivent des schémas internes chez les personnes, finissant parfois par faire exploser la douleur. C’est « blessures non résolues » qui font mal vivre l’adversité et représentent le thème source de chacun, un code écrit dans l’expérience qui détermine les comportements et les choix.

La couverture du livre de Maria Beatrice Toro « 4 BLESSURES, 4 RESSOURCES POUR LE BIEN-ÊTRE. Un guide pour comprendre nos fragilités et les transformer en forces, pour aimer et être aimé » (éditions FrancoAngeli).

« Le livre est né du constat que tout être humain, au cours de son développement, peut rencontrer des difficultés que j’ai appelé ‘blessures’, des situations et des malaises qui sont généralement attribuables à 4 thèmes de base. Pendant la période pandémique il n’y a pas eu d’effet stressant général qui soit le même pour tout le monde mais c’est comme si l’incertitude avait réveillé chacune de ces problématiques d’une manière différente ».

Les blessures dominantes

Quels sont donc ces blessures non résolues qui peuvent affecter notre bien-être mental?

L’auteur en identifie 4 parmi les plus courantes. Là Plaie de surprotectionqui concerne généralement les personnes qui, élevées dans un milieu familial surprotecteur, sont enclines à essayer anxiété face à des situations inconnues. Là Blessure du jugementtypique de ceux qui ont eu une famille hypercritique et ont donc développé insécurité et perfectionnisme. Là blessure de culpabilitécausée par une responsabilité excessive conduisant à retenir les émotions. Et enfin le blessure de rejettypique de ceux qui ont grandi dans des environnements avec peu d’affection, se sentant vouée à la solitude et ne méritant pas l’amour.

La lecture et les livres comme forme de psychothérapie, pour mieux se connaître

Bien-être mental : comment surmonter les blessures

Les blessures intériorisées ont tendance à rester dans l’esprit très longtemps, finissant par condition de vie et, dans certaines situations, de générer un inconfort. Toutefois traiter avec eux n’est pas seulement possible mais, selon la thèse du livre, permet à un nouveau potentiel d’émerger.

« Faire face à chacune des 4 fragilités et pouvoir se sentir bien une certaine ressource correspondante doit être mise en service. – explique la psychothérapeute Maria Beatrice Toro – Une personne sensible à l’anxiété et à l’incertitude, par exemple, peut sortir de la peur en développant confiance. Le développement de cette qualité, qui s’entraîne aussi avec la méditation, conduira cette même personne à devenir une sorte de « spécialiste de la confiance », ou cette ressource qu’elle devait activer pour pouvoir surmonter son moment d’inconfort. De même, ceux qui se sentent destinés à la solitude doivent travailler sur le lien et plus que les autres il pourra ainsi développer cette ressource de mise en relation et de mise en réseau. La difficulté nous amène à activer les ressources de manière plus profonde et plus efficace».

Quelle est la première étape ?

Alors par où commencer pour pouvoir affronter ses faiblesses et les transformer en force ?

« Comme toujours sensibilisation c’est la première chose – explique Maria Beatrice Toro – Mais attention : il n’est pas nécessaire de retracer toute votre histoire personnelle. Ce qu’il faut c’est faire la lumière sur votre état actuelréalisant que le il est temps d’appeler notre fragilité par son nom. Quand on arrive à donner un nom à ce qu’on traverse, en fait, on a déjà fait la moitié du chemin. Parce que nous pouvons en parler, nous pouvons partager. Alors que ce qui n’a pas de nom ne peut pas non plus être traité».

Bien-être mental : combien pèsent les croyances dysfonctionnelles

Un autre aspect important est de prendre conscience de ceux qui sont les motifs répétitifs générés par des blessures non résolues. Mécanismes et des pensées dont vous ignorez souvent mais ça finit influencer notre façon d’agir (dans la galerie nous en avons signalé 7).

« Les croyances dysfonctionnelles que nous portons en nous ils alourdissent l’esprit et nous empêchent d’avancer sur notre chemin vers une vie personnelle et relationnelle enrichissante – écrit l’auteur – car ce qui se passe à l’intérieur se reflète à l’extérieur».

Le mythe de la résilience

Mais se sentir bien, c’est aussi Acceptez que vous puissiez tomber et échouer d’une manière ou d’une autre.

« Pendant la pandémie, ils ont rempli nos têtes de mots ‘résilience’ – explique en fait le psychothérapeute – mais il est également juste de considérer que il n’est pas toujours possible d’être résilient. Parfois, nous sommes simplement vulnérables. Dans la vie, nous pouvons faire face à des émotions fortes, difficiles à gérer qui, d’une certaine manière, peuvent également nous conduire à échouer dans nos objectifs. Mon livre est dédié à toutes ces personnes qui ont « tombé » émotionnellement pendant la pandémie. Mais même ceux qui sont tombés peuvent se relever. La échec elle ne doit pas être vécue comme une défaite existentielle absolue mais plutôt comme une expérience qui peut nous apprendre à activer d’autres ressources par rapport à ceux que nous visons toujours».

La pleine conscience pour retrouver le bien-être mental

D’autre part, la pandémie a certainement amélioré le monde de la méditation, de l’entraide et, plus généralement, de ces méthodes de traitement alternatives. Une partie du livre de Maria Beatrice Toro est en effet consacrée à exercices de pleine conscience qui peut aider à faire la paix avec ses propres fragilités et à développer les qualités utiles pour surmonter le mal-être.

« La pleine conscience est une stratégie utile car elle représente une façon d’être plus patient et compatissant avec nous-mêmesla. – conclut le psychothérapeute – Cela nous permet d’accueillir nos vulnérabilités sans les critiquer. C’est un chemin qui, dans les moments de crise, nous donne une réponse vraie, inclusive et sans jugement. Un moyen pour faites la paix avec vos expériences. Les regarder mais aussi les accepter. Parce que, aussi fort qu’un être humain ait été blessé, qu’il ait souffert, qu’il ait subi autant de défauts, la possibilité de se sentir bien existe toujours, pour tout le monde».

iO Femme © REPRODUCTION RÉSERVÉE



ttn-fr-13