Anne trouve un obus de mortier : « Ne vous contentez pas d’enfoncer une bêche dans le sol »

Chaque automne, les champs de maïs nus constituent un terrain de chasse difficile pour les détectives équipés d’un détecteur de métaux. Aussi pour Anne et Jeroen de Tilburg. Samedi soir, ils ont ratissé le sol autour de Berkel-Enschot. Ils ont trouvé un obus de mortier datant de la Seconde Guerre mondiale. Le Service de neutralisation des explosifs et munitions de la Défense (EOD) ne saurait suffire à mettre en garde à ce sujet : « Les munitions sont des munitions, elles restent dangereuses même après 80 ans ».

« Nous sommes sortis dans le noir samedi soir avec nos détecteurs de métaux. Nous aimons faire ça », explique Jeroen van Gool. Lui et sa petite amie Anne Boeder de Tilburg se sont rendus à quelques centaines de mètres dans la ville voisine de Berkel-Enschot pour fouiller un champ où du maïs avait été coupé pendant la journée.

« Nous cherchons des pièces, de préférence en or. Mais cette fois, nous avons trouvé deux balles en quelques minutes », explique Jeroen. Tandis qu’il enquête sur la découverte, Anne a déjà fait quelques progrès. Lorsque son détecteur commence à biper, c’est le signal pour commencer à creuser. « Je suis consciente des risques. Je ne me contente donc pas d’enfoncer une bêche dans le sol. J’enlève couche après couche de terre », explique Anne.

« Quand je suis arrivé, elle avait déjà quelque chose entre les mains. Nous sommes rapidement arrivés tous les deux à la conclusion qu’il s’agissait d’une bombe ou quelque chose du genre », se souvient Jeroen. Les deux hommes ont appelé la police, qui a appelé le service de neutralisation des explosifs et munitions de la Défense (EOD), puis des photos ont été échangées avec un expert en explosifs. Il a été conseillé à Jeroen et Anne de recouvrir le mortier de sable et de marquer l’emplacement.

Le nombre d’explosifs de la Seconde Guerre mondiale découverts diminue légèrement chaque année. L’EOD reçoit chaque année environ 2 500 signalements d’explosifs ainsi que divers signalements de colis suspects et d’explosifs improvisés. La grande majorité est constituée de munitions de guerre trouvées. Habituellement, cela se termine bien, parfois non. Surtout quand les gens ramènent chez eux de vieilles munitions de guerre rouillées.

Dans le Brabant, la plupart des projectiles non explosés se trouvent dans et autour des villes d’Eindhoven, Overloon, Gilze en Rijen, Woensdrecht et Kapelsche Veer. Des zones où il y a eu de nombreux combats.

Dimanche et lundi, Jeroen et Anne sont allés jeter un œil sur le terrain. L’explosif a désormais été retiré. Ce qui reste, c’est le souvenir d’une recherche passionnante dans le noir. « Nous cherchons trois à quatre fois par semaine », explique Anne. Ils recherchent d’abord l’histoire d’une région sur Internet. Les chances de succès archéologique sont donc un peu plus grandes. Les Loonse et Drunense Duinen en particulier sont les favoris du duo

« J’ai trouvé des pièces de monnaie datant de la fin du XVIe siècle. Et un fer à cheval datant du XVIIe siècle », énumère Anne. « Mais ce mortier est ma plus grosse trouvaille jusqu’à présent. Pour être honnête, je le trouve plutôt cool. » Malheureusement, l’explosif ne finit pas dans son musée privé. « Après quatre années de recherche, c’est déjà évident », admet-elle en riant.

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