« Nous entrons dans une administration extraordinaire et les commissaires seront nommés dans les prochains jours. » Le représentant de Confindustria Taranto, Pasquale Di Napoli, président de la section territoriale Metalmecanica, a déclaré cela à la sortie de la réunion avec le gouvernement, soulignant qu’il a été expliqué que la procédure d’administration extraordinaire prévaut sur celle de la composition préventive initiée par Acciaierie d’Italie.
Urso : nous commencerons avec un commissaire, courses dès que possible
«Nous commencerons par un commissaire et, en ce qui concerne les caractéristiques qu’il doit avoir, ce doit être une personne qui connaît bien l’entreprise et qui possède des compétences dans le secteur sidérurgique pour relancer immédiatement l’entreprise». Selon des sources syndicales présentes à la réunion, le ministre de l’Entreprise Adolfo Urso aurait dit cela lors de la discussion sur l’ex-Ilva. Le ministre aurait également expliqué que « la procédure d’administration extraordinaire prévaut sur toute autre procédure et est celle qui sera mise en œuvre dans les prochaines heures ». Et il aurait ajouté que pour l’ex-Ilva « un appel d’offres est attendu dans les plus brefs délais car de nombreux investisseurs italiens et étrangers se sont déjà manifestés ».
Mittal: surpris par la demande du commissaire
«Nous sommes surpris et déçus de lire dans les médias italiens qu’Invitalia a demandé au gouvernement italien d’entamer le processus visant à placer l’Acciaierie d’Italia sous administration extraordinaire». Ainsi commence la lettre envoyée par Arcelor Mittal à Invitalia dans la soirée du 18 février, où le groupe sidérurgique accuse Invitalia de ne pas avoir « partagé cette intention lors du conseil d’administration d’AdI Holding qui s’est tenu aujourd’hui » et par la suite de ne pas avoir informé « ni AdI ni Arcelor Mittal pour avoir pris cette mesure. » « Il s’agit d’une violation grave de l’accord d’investissement », lit-on dans le texte sur l’ex-Ilva.
Urso: davantage d’entreprises intéressées à investir dans l’industrie sidérurgique
«Il existe un plus grand intérêt de la part d’un plus grand nombre d’entreprises multinationales à investir dans l’industrie sidérurgique en Italie, comme l’ont également démontré les récents accords concernant le site industriel de Piombino». Le ministre de l’Entreprise et du Made in Italy, Adolfo Urso, l’a déclaré en marge de la présentation de la réorganisation du ministère. Concernant l’ancien dossier Ilva, Urso a déclaré que «aujourd’hui est un jour important. Des discussions auront lieu au Palazzo Chigi tant avec les associations représentant les activités liées à l’AdI qu’avec les syndicats, auxquels le gouvernement fournira toutes les informations nécessaires dans leur intégralité. »
«Nous pensons que c’est un véritable défi pour le système italien», poursuit Urso. «Comme aujourd’hui se déroulent des réunions très importantes au Palais Chigi, il est juste que le gouvernement s’exprime à la fin des réunions, après avoir également fourni des informations sur ce qu’il entend réaliser aux associations patronales et aux syndicats».