Amnesty demande que des courriels soient envoyés au Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) et à la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V). L’organisation fournit un modèle de lettre à cet effet.
Il est exceptionnel qu’Amnesty International cible la Belgique avec une campagne de courrier, un outil que l’ONG affirme n’utiliser que pour des problèmes urgents. La dernière fois, c’était en 2006, pour empêcher le retour forcé de 12 Iraniens.
« Aujourd’hui, plus de 2 600 personnes, principalement des hommes célibataires, attendent un refuge. Cette crise dure depuis deux ans. Pendant ce temps, les gens doivent, par nécessité, dormir dans la rue ou dans des tentes de fortune, dans des conditions épouvantables. À l’approche de l’hiver, leur situation ne fera qu’empirer », a déclaré Eva Davidova, porte-parole d’Amnesty International Flandre.
« La situation en Belgique est particulièrement grave », indique le communiqué. Toutefois, selon l’organisation de défense des droits humains, il existe des solutions. « Une mesure évidente consiste à activer le plan de distribution, un mécanisme inscrit dans la loi en 2016. Lorsqu’il n’y a plus d’hébergements disponibles, un plan de répartition est imposé aux communes pour créer la capacité nécessaire. »