Amnésie, effondrements, fautes à répétition : l’Inter, quelle catastrophe dans les grands matches. Et contre l’Atalanta et Naples…

Zéro point pour les Nerazzurri dans les quatre affrontements directs, cinq compte tenu également du match à l’extérieur à Udine. Et au tournant de la coupe du monde il y aura Gasperini et Spalletti

« Nous avons fait l’Europe, nous avons aussi fait l’Italie », chantait Giorgio Gaber dans je ne me sens pas italien. Ce pourraient être des mots qui sont sortis de la bouche de Simone Inzaghi, d’autant plus après le match nul face à Porto qui ouvre des scénarios pour d’éventuels quarts de finale, un but tout en sueur. Parce que l’Inter en championnat ne réussit pas ce qui a été montré en Ligue des champions, c’est-à-dire trouver des points lourds dans des affrontements en tête-à-tête.

CONTRE BARCELONE

L’Inter s’est donné Porto grâce à la double confrontation avec Barcelone. Deux affrontements directs surmontés avec brio, quatre points entre domicile et extérieur qui ont permis aux Nerazzurri de se qualifier et désormais ils rêvent des quarts. Concrétude et ténacité à San Siro, courage et caractère au Camp Nou. Une épreuve, celle en Catalogne le 12 octobre dernier, avec laquelle l’équipe de Simone Inzaghi – nette de la polémique du Barça après le match du match aller – a mérité la qualification. Mais le courageux et brillant Inter de la Ligue des champions n’a été vu que par moments en Serie A. Dans des affrontements directs, jamais.

MAIS AU CHAMPIONNAT…

Les données sont claires : zéro point en quatre matches contre les grands noms. Compte tenu également du KO contre l’Udinese, l’Inter a déjà perdu cinq matchs, tous contre des équipes de la huitième place du classement. Un fait éloquent et inquiétant. Et parmi les huit premiers actuels à affronter, il manque Napoli et l’Atalanta, les deux adversaires que l’Inter défiera au tournant de la trêve pour la Coupe du monde : dimanche les Nerazzurri joueront à Bergame et après la trêve (le 4 janvier ) ils accueilleront les dirigeants. Deux matchs qui en diront long sur ce que sera la saison de la formation d’Inzaghi en Serie A et qui pourraient redéfinir les objectifs.

ERREURS RÉCURRENTES

Contre la Lazio, Milan, Rome et la Juventus, il y a eu dix buts encaissés contre quatre marqués. L’amnésie défensive n’a pas manqué, avec quelques erreurs récurrentes. Pensez au premier but encaissé contre Milan et Rome : ballon perdu et adversaires percés sur la gauche. Comme Kostic chez Allianz dans le 1-0. Ensuite, Dybala est libre de frapper le deuxième poteau sur le flanc gauche des Nerazzurri comme Felipe Anderson le 26 août à l’Olimpico. Fagioli a également puni de ce côté-là, avec l’Inter mais tous penchés en avant à la recherche de l’égalisation.

AUX PREMIÈRES DIFFICULTÉS

Contre Milan et la Roma, l’Inter n’a pas réussi à défendre son avantage. Après le match nul subi aussi pour leurs propres fautes, les Nerazzurri sont un peu hors jeu. Ça s’est passé comme ça aussi contre la Juventus : Lautaro et ses coéquipiers mieux que leurs adversaires jusqu’au but de Rabiot, le tournant du match. Un Inter fragile aux premières difficultés, celle vue face aux cadors de ce championnat. A y regarder de plus près, c’était déjà arrivé l’an dernier dans le derby décisif : les Nerazzurri aux commandes avant le ballon perdu (encore) et l’égalisation de Giroud. À partir de là, tout a changé. Bref : l’Inter des grands soirs se déroule en Europe. Mais en Italie, c’est perdu. Il devient donc difficile de penser au Scudetto.



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