Amende de 420 euros pour appel au volant, la police enquête depuis le bus

Dans la lutte contre les distractions routières, Léo a appris mardi matin une leçon coûteuse : un appel téléphonique au volant peut facilement vous coûter 420 euros. Pendant que les agents surveillent un autocar, l’importance de la sécurité routière est une fois de plus soulignée : rien qu’en 2023, 120 personnes seront mortes à cause de la distraction du trafic.

Leo était « le Jack » mardi matin, comme il le dit lui-même. « D’habitude, je n’appelle pas en conduisant, mais j’ai reçu un appel de ma femme parce que je sais que ma mère ne va pas bien », admet-il. Le fait qu’il ait répondu à l’appel lui a coûté cher : « 420 euros, eh bien, je peux faire beaucoup pour ça au pub », dit-il avec mépris.

120 victimes de la route
Même si c’est désormais une plaisanterie qui lui coûte cher, Leo comprend pourquoi ce genre de contrôles est nécessaire : « J’étais au téléphone, ce qui n’est pas autorisé, mais il y a plein de gens qui jouent à des jeux ou envoient des messages. Beaucoup d’accidents cela arrive à cause de ces téléphones. »

En 2023, 120 personnes sont déjà mortes dans des accidents de la route et de nombreux autres ont été blessés. « Le comportement des gens a joué un rôle dans quatre-vingt-dix pour cent des accidents mortels », explique Tim Simons, ambassadeur de la sécurité routière pour la région du Brabant occidental. « Cette distraction peut se produire de diverses manières, mais elle implique souvent un téléphone. »

Téléphones portables bas, flics haut
Toute la journée, les agents sont assis dans un autocar et regardent par la fenêtre pour surveiller les voitures. Des véhicules transportés par des policiers contournent le bus pour arrêter les contrevenants, leur infliger des amendes et leur faire part de leur comportement.

« Nous venons d’intercepter quelqu’un dont le téléphone était très bas », explique un porte-parole de la police. Le fait que les policiers soient désormais assis plus haut présente donc des avantages : « Depuis une voiture de police normale, nous ne pouvions voir qu’il regardait en bas, mais depuis le bus, nous voyons en fait le téléphone dans sa main et nous pouvons l’arrêter. »

Ensemble, nous mettons nos épaules au volant
Cette action est organisée par la police, qui reçoit l’aide de la province du Brabant-Septentrional, qui prête les autocars aux policiers. « Nous voulons réduire à zéro le nombre de victimes des routes brabançonnes et nous devons le faire ensemble », déclare Simons au nom de la province et des communes brabançonnes. « La municipalité et la province veillent à ce que les routes soient sécuritaires et mènent des campagnes comportementales pour sensibiliser les automobilistes aux dangers. »

La police applique les règles et explique aux contrevenants pourquoi il est si dangereux d’envoyer des SMS au volant. Simons espère que le montant de l’amende contribuera également à sensibiliser : « Que les gens disent lors des anniversaires : ‘Alors, qu’est-ce qui m’est arrivé maintenant’, et incitent ainsi indirectement les autres à y réfléchir à deux fois avant de décrocher leur téléphone. »



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