Alors que le superflu est réduit, l’attention portée à une alimentation saine et durable, à la santé et aux soins du corps augmente. Et dans le futur ? Moins de viande rouge dans l’assiette et plus de protéines non animales


P.mot-clé : économies. Mais sans renoncer à une alimentation saine. Le Rapport Coop 2024. Consommation et modes de vie des Italiens d’aujourd’hui et de demain (disponible sur italien.coop) photographie les choix d’un pays inquiet par la scène internationaleaux prises avec la hausse des prix et inquiet face à l’urgence climatique.

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En bref, guerres et pouvoir d’achat insuffisant (bien qu’en reprise par rapport à 2019) ils rendent les Italiens de moins en moins consuméristes. Vous n’achetez que le strict nécessaire. Les volumes de consommation de masse, après quatre années de baisse, reviennent en territoire positif (+0,9% au premier semestre 2024 par rapport à 2023). Mais les habitudes d’achat des Italiens changent.

À la poursuite de la hausse des prix

Le rapport Coop 2024 souligne que, pour défendre leur niveau de vie, les Italiens augmentent leur rythme de travail : en 2023, on a enregistré un milliard et demi d’heures travaillées de plus par rapport à 2019. Mais si les revenus reviennent à ceux de 2019, les prix augmenteront de 20 pour cent.

Résultat : la consommation reprend, mais l’épargne stimule les achats. Le shopping se fait avec une nouvelle attention : des modes de vie plus durables et plus économiques émergent. Les déplacements et la restauration hors domicile diminuent.

La vie « sur l’épargne »

Dans un mode de vie à faible impact, photographié par le rapport Coop 2024, l’habitude de réparer les objets émerge plutôt que de les remplacer par de nouveaux modèles. Les achats de produits d’occasion augmentent. Le signe d’une décroissance heureuse en marche ?

Le nouveau qui avance

«Les préoccupations des Italiens passent du contingent au structurel. La guerre fait peur. Et la crise climatique, qui n’est pas facile à résoudre, nous accompagnera dans le temps » déclare Maura Latini, présidente de Coop Italia. «La reprise économique est modeste. Le maintien des revenus dépend de l’augmentation des heures travaillées. Nous avons tendance à regarder le court terme, la perspective à long terme fait peur. »

« Les inégalités en Italie sont importantes : elles pénalisent les jeunes, les femmes et le sud de l’Italie. 75 pour cent des Italiens cherchent à épargner. Mais économiser n’est pas synonyme de sacrifier la qualité. Coop se concentre sur ses propres produits de marque, à un prix abordable et de qualité. C’est un défi. Les consommateurs changent, il n’y a pas de retour en arrière possible. Les nouvelles familles et les jeunes italiens ont des comportements différents, ils sont économes et peu attentifs aux marques. Ils tracent une nouvelle trajectoire» conclut Maura Latini.

À la recherche de promotions

«Le degré de fidélité des consommateurs envers les marques et les points de vente s’effondre. La prise de conscience grandit. Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de consommation de masse. La demande est conditionnée par le moment, elle est émotionnelle et vise les promotions » dit Domenico Brisigotti, directeur général de Coop Italia.

Entièrement biologique

Le rapport Coop 2024 indique que Les Italiens sont les plus attentifs en Europe à la salubrité des aliments qu’ils consomment. Et quoi l’attention se porte de plus en plus sur une alimentation saine et équilibrée, avec un retour à l’achat de produits bio et un désir accru de réduire la consommation de viande.

Environ 41% des Italiens déclarent leur intention de réduire leur consommation de viande rouge d’ici l’année prochaine, signe d’une sensibilité croissante tant à l’égard de sa santé qu’à l’égard de l’impact environnemental de ses choix alimentaires. Et si la nourriture reflète notre identité, perpétue les traditions des cuisines régionales, les Italiens le sont aussi explorateurs culinaires: un tiers s’appuie sur des choix alimentaires différents, enrichissant ainsi son alimentation.

Cette nouvelle sagesse de la consommation

Les jeunes dictent la consommation alimentaire des familles. Ceux qui vivent seuls sont économes et recherchent le prix le plus bas lors de leurs achats (51% considèrent que c’est le facteur sur lequel se fonde la décision d’achat), ils font des choix éthiques et sont attentifs au gaspillage alimentaire. L’actualité aussi dans le monde numérique : si les réseaux sociaux proposent des recettes, les influenceurs ont moins de pouvoir pour stimuler les achats.

Cependant, le nombre de créateurs qui informent et proposent des modes de vie plus sobres et durables augmente.. Cette approche encourage l’achat de produits avec un meilleur rapport qualité-prix, comme ceux de marque privée. En bref, Les Italiens font des choix plus conscients, qui privilégient la qualité et la durabilité au détriment du consumérisme. Autre tendance : on change moins souvent de voiture et de smartphone.

Plus mince et plus beau

Un fait particulièrement intéressant à propos Rapport Coop 2024 égard le pourcentage d’Italiens au régime : près de la moitié, avec un pic à 60 % parmi les classes les plus aisées. Ce phénomène est lié à un intérêt croissant pour le bien-être physique et les soins du corps, tendances de plus en plus centrales dans la vie des Italiens.

En conséquence, les dépenses en produits de beauté et de soins corporels augmentent. Vous n’économisez pas sur les cosmétiques: Les Italiens dépensent en moyenne 350 euros par an en soins de beauté. L’évolution des ventes de produits cosmétiques (2024 versus 2019) est à deux chiffres (+29%).

Le rapport Coop 2024 photographie « un pays à deux vitesses, où subsistent d’importantes poches de difficultés » conclut Marco Pedroni, président d’Ancc-Coop (Association nationale des coopératives de consommateurs).

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