Alliance de gauche devant, Le Pen à la troisième place


Les Français réagissent après les résultats du deuxième tour des élections législatives à Paris, France, le 7 juillet 2024.

Le correspondant de ZDF Thomas Walde à Paris fait une première prévision surprenante pour les élections législatives en France.7 juillet 2024 | 2h50


Après le virage à droite au premier tour, une surprise se dessine lors des élections en France : selon les premières projections, l’alliance gauche-verte NFP est en tête. L’alliance des partis du président Emmanuel Macron arrive en deuxième position. L’extrême droite de Marine Le Pen arrive probablement en troisième position.

Répartition des sièges en France

Infographie ZDFheute

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« Si ces premiers chiffres sont exacts et que l’alliance de gauche est vraiment en avance, cela fera sensation », déclare Thomas Walde, correspondant de ZDF à Paris. Cela signifierait, a poursuivi Walde, que « la tactique de collusion du président Emmanuel Macron et de la gauche a fonctionné ».

Les opposants politiques se sont unis pour empêcher le Rassemblement National (RN). On peut déjà dire, dit Thomas Walde, que « le patron du RN Jordan Bardella ne deviendra pas Premier ministre ». On ne sait pas exactement qui obtiendra ce poste, « car il y a beaucoup de divergences dans le camp Macron et à gauche ». Les gens ne sont pas habitués à travailler ensemble.

Alliance de complaisance contre la marche de droite

Une alliance de convenance entre le camp du centre de Macron et les forces de gauche a voulu empêcher la droite de s’imposer après le premier tour des élections. Plus de 200 candidats ont donc retiré leur candidature avant le second tour afin d’augmenter les chances de victoire des adversaires du RN les mieux placés dans les circonscriptions.

Après la victoire du Rassemblement national de Le Pen aux élections européennes début juin, le président Macron a dissous l’Assemblée nationale et annoncé de nouvelles élections. L’Assemblée nationale est l’une des deux chambres parlementaires françaises. Il est impliqué dans la législation et peut renverser le gouvernement par un vote de censure.
07.07.2024, France, Mont-Dore : un électeur jette son bulletin de vote dans une urne dans un gymnase qui sert de bureau de vote lors du deuxième tour des élections législatives françaises dans le territoire français du Pacifique de Nouvelle-Calédonie.

Le taux de participation au second tour des élections législatives françaises a atteint un niveau record. L’enjeu est de taille car les nationalistes de droite ont remporté le premier tour.7 juillet 2024 | 1:42 minutes


Gouvernement minoritaire ou même grande coalition ?

Ce qui va se passer ensuite n’est pas clair pour le moment. Le résultat conduit à divers scénarios futurs. La gauche pourrait tenter d’obtenir le soutien des forces du centre – soit en tant que gouvernement minoritaire et tolérant, soit au sein d’une sorte de grande coalition. Toutefois, compte tenu des orientations politiques opposées, il n’est pas certain que cela puisse aboutir.

Le Premier ministre Gabriel Attal avait également explicitement exclu toute coopération gouvernementale avec le parti de gauche La France Insoumise. On ne sait pas si, dans un tel scénario, le chef de l’État Emmanuel Macron serait politiquement contraint de nommer un Premier ministre issu des rangs de la gauche. L’Assemblée nationale peut renverser le gouvernement.

Le président Macron doit-il abandonner le pouvoir ?

Avec un Premier ministre de gauche, le président Macron devrait partager le pouvoir. Le Premier ministre deviendrait plus important. Ce que cela signifierait pour l’Allemagne et l’Europe n’est pas clair. L’alliance de gauche représente des positions très différentes sur de nombreuses questions politiques majeures.

Il semble toutefois clair que Macron lui-même ne pourrait pas poursuivre sa route sans entrave dans une coalition avec la gauche, mais serait contraint de faire un certain nombre de compromis.

Il ne deviendra probablement pas président : le chef du parti RN Jordan Bardella (à droite) et Marine Le Pen.

Source : Reuters


Sans majorité, il y a un risque d’impasse

Si aucun des deux camps ne trouve une majorité gouvernementale, le gouvernement actuel pourrait rester en place sous forme de gouvernement de transition ou un gouvernement d’experts pourrait être installé. Dans un tel scénario, la France se retrouve dans une impasse politique. Une nouvelle dissolution du Parlement par Macron et de nouvelles élections ne seront pas possibles avant juillet 2025.

La politique de l’Union européenne serait également affectée : « Ce soir, à Bruxelles, il y a eu au moins un net soupir de soulagement », explique la correspondante de ZDF Isabelle Schäfers à Bruxelles. Il y avait « une grande inquiétude quant à ce qu’un gouvernement dirigé par le Rassemblement National aurait pu bloquer ici – une aide supplémentaire à l’Ukraine, une politique migratoire commune, le budget de l’UE ».

La France étant l’un des principaux pays fondateurs de l’UE et auparavant une force motrice pro-européenne, cela aurait également eu un effet de signal dramatique.

Isabelle Schäfers, correspondante de ZDF à Bruxelles

Mais : « Nous savons ici bien sûr qu’Emmanuel Macron est aussi un président affaibli », rapporte Schäfers. L’UE a désormais affaire à un président français « paralysé intérieurement et qui ne sera probablement plus en mesure de prendre des initiatives européennes majeures ».

Intérêt inhabituellement élevé des électeurs

L’intérêt pour l’élection a été énorme : selon les prévisions de plusieurs instituts, le taux de participation global devrait finalement être d’environ 67,1 pour cent – le chiffre le plus élevé depuis 1997. À 17 heures, le taux de participation était de 59,71 pour cent, comme l’a annoncé le ministère de l’Intérieur à Paris. . En 2022, la valeur était de 38,11 pour cent au même moment. Lors du premier tour de scrutin il y a une semaine, le taux de participation global était de 66,71 pour cent.

Jordan Bardella

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Source: dpa, AFP, AP, Reuters, ZDF



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