Allegri-Giuntoli : l’accord qui décidera de l’avenir de la Juve

Bien que le rôle de directeur sportif perde de son lustre historique, le dernier championnat est passé de l’axe Giuntoli-Spalletti. En sera-t-il de même à Turin ?

Le risque que les directeurs sportifs se retrouvent bientôt au placard de professions disparues, à côté des ramoneurs et des allumeurs de réverbères, existe. D’une certaine manière, le destin de Paolo Maldini et Ricky Massara dans le Milan de RedBird a anticipé les temps. Il était une fois la saga d’Allodi, Moggi, Braida, Marotta… de profonds connaisseurs du jeu, généralement d’anciens footballeurs, qui recevaient un trésor des propriétaires à investir et, avec l’entraîneur, s’occupaient de planifier le équipe. Désormais, la phase de construction risque de se déplacer beaucoup plus en amont. Le fonds d’investissement, qui décide de reprendre la propriété d’un club, se présente avec son propre projet technique, avec sa propre équipe d’experts, plus ou moins dotée d’algorithmes, qui identifie les joueurs à acheter. Le nouveau directeur sportif, dégradé de l’ancien charme charismatique de la mammasantissima du marché aux pleins pouvoirs et à la tenue éblouissante, n’aura pour tâche que de faire les courses pour des tiers. Ceci dans un futur proche, qui a déjà commencé. Entre-temps, cependant, le dernier championnat en date, celui de Naples, est né sur l’ancien directeur sportif-entraîneur-directeur.



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