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Air France-KLM a prévenu qu’elle s’attend à subir un coup financier car un nombre « important » de visiteurs potentiels ont évité de réserver des voyages à Paris pendant les Jeux Olympiques.
Le groupe aérien a déclaré que le trafic à destination et en provenance de la capitale française était « à la traîne par rapport aux autres grandes villes européennes » avant les Jeux, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août.
« Les marchés internationaux montrent une tendance à éviter Paris », a déclaré lundi la compagnie dans un communiqué, citant les tendances des réservations chez Air France et chez Transavia, la compagnie aérienne à bas prix d’Air France-KLM.
Les Français « semblent reporter leurs vacances » après les Jeux ou faire d’autres projets, ajoute l’entreprise, citant également des données de l’Office de tourisme de Paris publiées le mois dernier, qui prévoyaient une baisse des réservations d’hôtels au cours de l’été.
L’entreprise s’attend à un impact négatif compris entre 160 et 180 millions d’euros sur son chiffre d’affaires entre juin et août.
Les analystes de Bernstein ont déclaré que cela suggérait une réduction globale de 13 pour cent de la prévision consensuelle de bénéfice avant impôts de 1,35 milliard d’euros cette année.
Les voyages vers et depuis la France devraient « se normaliser » après les JO, a indiqué Air France-KLM, avec des « niveaux de demande encourageants » pour la fin août et le mois de septembre.
Les actions étaient en baisse de 2,5 % à la mi-journée.
Ces avertissements interviennent malgré les prévisions des responsables du tourisme selon lesquelles 15 millions de visiteurs viendront à Paris pour les Jeux.
Les sondages montrent que la moitié des habitants de la ville envisagent de partir temporairement, et un ministre du gouvernement a exhorté les gens à travailler à domicile ou à aller ailleurs pour éviter les perturbations des transports.
On observe également des signes d’une offre excédentaire de logements pendant les Jeux, avec une surabondance d’annonces sur Airbnb faisant baisser les prix.
Neil Glynn, analyste de la société d’études Air Control Tower, estime que les effets persistants des grèves et des perturbations du début de l’année risquent de peser sur les résultats du deuxième trimestre de Lufthansa, principal rival européen de la compagnie aérienne.
Il a ajouté que, étant donné que différents facteurs chez Air France-KLM et Lufthansa avaient donné lieu à des attentes similaires de revenus décevants, cela a suscité des questions quant à savoir si « la faiblesse sous-jacente du marché est également un facteur commun aux côtés des Jeux olympiques et des grèves ».