La charge fiscale sur le travail s’est quelque peu allégée en Italie, mais le prélèvement – y compris les impôts sur le revenu et les cotisations – reste parmi les plus lourds du monde industrialisé, en particulier pour les travailleurs avec enfants. Le rapport « Les impôts sur les salaires » élaboré par l’OCDE a fait le point sur cet aspect.

En 2021, le coin fiscal diminue en Italie

En 2021 dans la Péninsule, le coin fiscal, soit la différence entre le coût pour l’employeur et le salaire net perçu par le salarié, était de 46,5 %, en baisse de 0,4 point par rapport à 2020. Un chiffre qui plaçait l’Italie à la cinquième place parmi les 38 pays adhérents à l’Organisation, avec une amélioration d’une position par rapport au classement précédent. La moyenne de l’OCDE est pratiquement inchangée à 34,6 % (-0,06 %), mais en fait, en 2021, le coin fiscal a augmenté dans 24 pays, diminué dans 12 pays et est resté inchangé dans deux.

Moins de pression sur les familles à revenu unique avec enfants

S’il s’agit de la tendance générale, le cadre suppose des traits spécifiques selon les différentes catégories de travailleurs. Même en Italie, le prélèvement global sur une famille monoparentale avec enfants est inférieur à celui sur le travailleur célibataire, mais avec 37,9 %, en hausse d’un demi-point, la Péninsule se confirme bien au-dessus de la moyenne de l’OCDE (24,6 %, en baisse de 0,4 points) et occupe la quatrième place d’un classement peu recommandable, précédé par la France (39%), la Finlande (38,6%) et la Turquie (38,3%).

Les allocations et abattements pour enfant à charge qui tendent à réduire la charge fiscale des travailleurs ayant des enfants sont en outre en Italie inférieurs (8,6 points de pourcentage) à la moyenne de l’OCDE (10 points). Si alors dans une famille avec deux enfants, il y a deux revenus du travail (l’un égal à 100 % du salaire moyen et l’autre à 67 %), le coin global est de 40,9 % contre la moyenne OCDE de 28,8 % et par exemple de 16,8 % de la Suisse ou 17,3% de la Nouvelle-Zélande ou 17,9% des USA, sans oublier -6% de la Colombie et -8,6% du Chili (dans le sens où des prestations sont payées et aucun impôt n’est payé). Dans ce cas, le fisc italien partage la deuxième place avec la France et l’Allemagne pour le poids du prélèvement, ce qui voit la Belgique (45,2%) encore une fois exceller malgré elle.

Le salaire net

En ce qui concerne le salaire, le travailleur célibataire moyen en Italie gagne un salaire net égal à 70,4 % du salaire brut contre 75,4 % en moyenne dans l’OCDE, ce qui reflète un taux moyen d’imposition sur le revenu de 20,1 % (OCDE 14,9 %) et une protection sociale. prélèvement de sécurité de 9,5 % (OCDE 9,7 %). Dans la famille avec deux revenus du travail et deux enfants, compte tenu des concessions et déductions relatives, le prélèvement par rapport au salaire brut est de 18,3% contre 13,1% pour l’OCDE et donc le salaire net qui arrive à la maison est égal à ‘ 81, 7% du brut contre la moyenne OCDE 86,9%.



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