Affaire Pordenone: se battre pour la Serie B mais est en faillite

Le procureur de la capitale a confirmé la demande de mise en faillite : « La situation de la dette est telle que même avec la promotion en Serie B, les choses ne changeraient pas »

Une bombe sur les playoffs de la Serie C, qui prévoient samedi le match aller du deuxième tour de la phase nationale avec l’entrée en scène des derniers grands noms, c’est-à-dire les trois dauphins. Parmi celles-ci figure Pordenone, contre laquelle une requête en faillite a été déposée. Disons-le tout de suite : la tenue des play-offs B avec la participation de l’équipe de Mimmo Di Carlo n’est pas en cause (si ce n’est pour les conséquences psychologiques de l’histoire sur l’équipe), sinon l’inquiétude pour l’avenir de le club du président Mauro Lovisa est sérieux. Quelles que soient les séries éliminatoires.

L’exemple

Raffaele Tito, procureur de la République de Pordenone, a confirmé la demande en ajoutant que « la situation de la dette est telle que même avec l’hypothèse d’une promotion en Serie B, les choses ne changeraient pas ». En d’autres termes : il est vrai que les revenus augmentent en B, mais les coûts sont également plus élevés (l’histoire du club lui-même le confirme) et en tout cas la situation actuelle est si grave que même économiser autant que possible ne trouverait pas le solution. Le budget 2022 de Pordenone, déjà approuvé, enregistre une perte de 6,75 millions, en augmentation de 2,93 millions par rapport à 2021, lorsque l’équipe était en B. En particulier, une dette envers l’Agence du revenu de 7,6 millions, que l’entreprise aurait pourtant dû payer en versements en décembre jusqu’en 2027 grâce au règlement Salvacalcio, à tel point que cette saison il n’y a pas eu de pénalités pour dettes envers le fisc. Le chiffre des capitaux propres ressort également, passant de 2,4 millions à un passif de 1,3. Or, les données 2022 se réfèrent à la saison dernière, lorsque l’équipe était en B : reléguée (et ayant en tout cas monté une équipe compétitive) les revenus ont fortement diminué face à des coûts qui sont restés élevés.

L’avenir

Une fois la demande présentée, l’audience au tribunal de la faillite aura lieu prochainement. Ce n’est pas le premier cas d’échec à la course, dans le monde du football. Une chose est l’effondrement de l’entreprise, une autre est le titre sportif, qui pourrait être sauvé avec une procédure compliquée et l’intervention de nouveaux investisseurs, à condition que la FIGC approuve la manœuvre désespérée. La situation est absolument compliquée et maintenant toute considération pourrait être prématurée. Mais un certain problème est le timing. La date limite d’obtention de la licence nationale et d’inscription au prochain championnat est le 20 juin : dans ces conditions, avec un dépôt de bilan en cours (et certainement ce jour déjà officiel), aucune entreprise ne l’obtiendrait. Pour cette raison, quelle que soit la façon dont les séries éliminatoires se dérouleront, l’avenir de Pordenone n’est que noir.



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