Administratif, Parme au vote après dix ans de Pizzarotti mais les grillini cèdent forfait

D’une part, pour le Five Stars, dix ans plus tard, une saison de succès (d’abord) et d’accidents (plus tard) se clôt. D’autre part, il symbolise le labeur du centre-droit, suspendu entre ses deux figures de proue alliées, oui, sur un plan général, mais dans une course efficace pour conquérir sa primauté. Parme s’offre ainsi au renouveau de ses dirigeants municipaux, du « petit Stalingrad » évoqué par Beppe Grillo aux chutes les plus douloureuses d’aujourd’hui. Federico Pizzarotti, sorti du Mouvement dans une très vive polémique, conclut son second mandat et l’emblème du parti qui a remporté (étonnamment) les élections au scrutin contre le candidat démocrate n’apparaîtra même pas sur le bulletin de vote.

Sur le terrain un conseiller sortant

Pendant ce temps, malgré les relations dans cette longue période de temps n’ont pas toujours été idylliques, surtout dans la première phase, le mouvement de Pizzarotti (Parma Effect) fonctionne avec le Parti démocrate. Sur le terrain de la succession, avec une autre série de listes allant d’Italia Viva à Parma Coraggiosa (il rassemblement gauchiste qui en Émilie-Romagne est un allié de Stefano Bonaccini) un conseiller sortant, le propriétaire de Culture Michele Guerra. Professeur titulaire à l’Université de Parme, Guerra enseigne Théories du cinéma, Histoire et critique du cinéma et Théories et techniques du cinéma et de l’audiovisuel.

Centre-droit fragmenté

Le centre-droit se présente en morceaux au défi, à la fois en raison de frictions de nature locale, et en raison des séquelles de tensions à un niveau plus général. Forza Italia et Lega côtoient Pietro Vignali, ancien maire dans le mandat précédant celui de Pizzarotti, devant le commissaire qui s’est imposé à sa démission à la suite d’une information judiciaire. Un nom qui n’a pas été retenu par les Frères d’Italie qui tentent seuls la course, en soutenant un leader historique de la droite municipale Priamo Bocchi. « Sur mille communes, dans certaines réalités, malheureusement, le centre-droit est divisé, et c’est une erreur. Je ne blâme pas », a déclaré Salvini avant de donner l’exemple clé. Non sans conséquences potentielles. « A Parme, le choix de FdI de se présenter seul même contre le centre-droit nous empêche probablement de gagner au premier tour ».

La quatrième roue

Pour les forces du centre-droit, le défi est double. Essayer d’amener Guerra aux urnes, mais aussi, comme mentionné, de l’emporter dans le leadership au sein de la coalition. Le quatrième inconvénient qui pourrait causer un tollé aux plans des principales forces est l’exposant d’une autre abréviation historique de la politique locale toujours quelque peu excentrique : c’est Dario Costi, avec le symbole Civiltà parmigiana qui appartenait au maire Elvio Ubaldi ( et plus tard également de son « dauphin » Vignali), en alliance avec l’action de Carlo Calenda.

Du test des tendances générales

Tous les dirigeants nationaux, depuis ceux du centre-droit Matteo Salvini et Giorgia Meloni jusqu’au secrétaire dem Enrico Letta (à l’exception évidente de Giuseppe Conte) ont fait une halte dans la ville pendant la campagne électorale. Un centre vivant et sans doute leader d’un point de vue productif et culturel, qui s’est souvent montré capable d’anticiper certaines tendances, comme cela se passait exactement à l’époque Grillina : c’est pourquoi le résultat final (où certes les enjeux pèsent autant qu’ailleurs les citoyens qui animaient la confrontation) est indiquée comme cruciale par les chefs de partis nationaux.



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