Adieu Lisette aux vieux arbres : ‘Ce ne sera plus jamais pareil’


Ils ont trois jours à vivre et puis c’est fait. Trois des quatre vieilles châtaignes énormes et emblématiques de la Baronielaan à Breda. Les arbres sont tellement malades qu’ils seront abattus mardi. Au grand dam de nombreux riverains. « Ce ne sera plus jamais pareil ici », assure Lisette de Jongh-De Leeuw. Les Bredase ont dit au revoir rituel aux arbres qui y ont été plantés il y a 123 ans samedi.

Quiconque remonte la Baronielaan depuis le Zuidelijke Rondweg à Breda ne peut pas les manquer : quatre gros châtaigniers anciens dans le parc rond d’Engelbert van Nassau. Ils sont là depuis 1900. Juste une minute. La saignée du châtaignier et toutes sortes de champignons sont enfin en train de les tuer.

« Je ressens le soutien et la force de la Terre Mère avec ces arbres. »

Depuis vingt ans Lisette se retrouve régulièrement parmi les géants de bois. Méditer, ressentir l’énergie des vieux arbres. Elle a vu les châtaignes pourrir et les champignons apparaître. Mais les nouvelles concernant le capot ont quand même frappé fort. « Je ressens le soutien et la force de la Terre Mère avec ces arbres. Ils donnent paix, confiance et protection à ce quartier. »

Sous la pluie, Lisette et quelques autres résidents locaux ont organisé un rituel d’adieu samedi après-midi. Un mandala était placé entre les quatre arbres : une sorte de couronne de brindilles et de fleurs. « J’espère qu’avec cela, nous pourrons leur donner avec amour de l’énergie pour qu’ils puissent aller de l’autre côté. Retour à la source. »

Ils tournèrent autour du mandala. « Le centre du mandala est très spécial. On pourrait dire que c’est le centre du cosmos. En lui, vous pouvez tout libérer et tout recevoir. Par le cœur. Et les arbres communiquent par le cœur. Nous demandons donc aux arbres s’ils veulent pour nous dire autre chose et pouvons-nous leur dire autre chose. »

« Ce ne sera plus le cas, il faudra donc un certain temps pour s’y habituer. »

Avec tambour et flûte, les participants ont ensuite marché autour des châtaignes pour une dernière pensée ou un dernier salut. Parmi eux Jack, le mari de Lisette : « Il y aura un vide ici sur la Baronielaan. Un espace reconnaissable disparaîtra, par exemple quand vous rentrerez de vacances. Ce ne sera plus le cas, donc il faudra un certain temps pour s’y habituer. « 

Le mandala des vieilles châtaignes à Breda.  (photo : Raoul Cartens)
Le mandala des vieilles châtaignes à Breda. (photo : Raoul Cartens)



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