Adieu à Harry Belafonte


Harry Belafonte est décédé à l’âge de 96 ans dans sa maison de Manhattan. La cause était une insuffisance cardiaque congestive, a confirmé son porte-parole au New York Times. Le « roi du calypso » laisse un héritage sans pareil lié non seulement à la musique mais aussi au cinéma et surtout à l’activisme pour les droits sociaux des Afro-Américains.

Parfois, ces mondes s’entremêlent. ‘Day-O (The Banana Boat Song)’, su canción insignia, popularizó en Estados Unidos y en todo el mundo el calipso, un estilo musical originario de Trinidad y Tobago, aunque en realidad su sonido se arraigaba en el mento jamaicano, muy similaire. La chanson, de forme joyeuse, raconte l’histoire d’un groupe de travailleurs de l’industrie bananière qui voient l’aube après avoir passé la nuit à charger un navire.

‘Day-O’ a été inclus dans ‘Calypso‘, le troisième album d’Harry Belafonte, qui, paru en 1956, fut le premier LP à dépasser le million d’exemplaires vendus aux États-Unis en une seule année. L’album comprenait un autre des plus grands succès de Belafonte, « Jamaican Farewell ».

Il faudra attendre 1961 pour que Belafonte réalise un autre de ses tubes les plus emblématiques, « Jump in the Line ». Son refrain « shake, shake, shake Lady » va s’installer dans la conscience populaire de toute une génération grâce à son apparition emblématique dans le film ‘Beetlejuice’ de 1988 par Tim Burton. Le véritable premier tube de Belafonte, ‘Matilda’, de 1953, continue également d’être parmi les plus populaires de son répertoire, qui ne s’en tient pas au calypso, car l’artiste a également enregistré du blues ou des chansons folkloriques, entre autres genres.

La carrière d’acteur de Belafonte n’a pas été aussi longue que sa carrière musicale, mais elle lui a quand même valu un Emmy (il a été le premier Jamaïcain-Américain à en remporter un) et aussi un Tony pour sa performance à Broadway. Ses simples apparitions au cinéma ont fait l’objet de controverses : dans le film « L’île au soleil » de 1957, sa liaison avec l’actrice blanche Joan Fontaine a provoqué des protestations de racistes et la projection du film a été interdite dans plusieurs cinémas.

Belafonte, qui était un ami proche de Martin Luther King, s’est battu pour les droits civiques des Afro-Américains dès le début de sa carrière et, plus tard, a également critiqué l’administration George Bush et même Barack Obama. Pionnier dans sa fusion de la pop et de la politique, Belafonte a collaboré avec Miriam Makeba sur l’inoubliable album de 1965 « An Evening with Belafonte/Makeba », qui dénonçait l’oppression des civils sud-africains pendant l’apartheid. Ce fut un succès commercial et sûrement, comme toute la carrière de Belafonte, cela contribua énormément à rendre le monde un peu meilleur.



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