Action pour le professeur Djalali de la VUB à l’ambassade d’Iran à Bruxelles : « Les yeux du monde sont désormais tournés vers l’Iran »

« Libérez Djalili : plus d’exécutions ». Cela sera scandé mardi soir face aux bureaux de l’ambassade d’Iran à Bruxelles, à l’ULB. L’Iran a récemment annoncé que le conférencier invité de la VUB et médecin urgentiste serait bientôt exécuté pour « espionnage ». Bien que son exécution devait avoir lieu « d’ici le 21 mai », un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré lundi qu’un report de sa mort imminente était toujours possible.

Sursis à exécution ou pas ? Cette question littérale et sordide est celle que tout le monde se pose sur l’action d’Amnesty International, de la VUB et de l’ULB. Les organisateurs attirent à nouveau l’attention sur le dossier, qui traîne depuis des années, mais semble plus urgent que jamais.

Wies De Graeve, directeur d’Amnesty International Flandre : « Nous ne voulons pas un report mais une annulation. Les autorités iraniennes affirment souvent des choses différentes et contradictoires sur cette affaire et la date d’exécution finale. Il est notoire et non transparent quels intérêts sont tous en jeu maintenant.

Avec cela, il se réfère à la théorie selon laquelle Djalali est utilisé comme petite monnaie pour l’échange de prisonniers en Europe. DeGraeve et co. de toute façon aller pour une version finale. « Les yeux du monde sont désormais tournés vers l’Iran. Ils ne peuvent pas continuer comme ça », dit-il. Les décideurs politiques européens sont également appelés à faire plus. Mais les militants veulent aussi soutenir la famille et les amis du professeur de la VUB.

libertés

Parmi les manifestants on retrouve Jean Cosyn, qui travaille à la VUB. L’homme dit qu’il est « important de défendre les libertés ». Cosyn : « La peine de mort est inacceptable : partout dans le monde, soit dit en passant. Mais certainement dans ce cas, avec ce prof, il n’a pas eu un procès équitable.

L’ancienne rectrice de la VUB, Caroline Pauwels, sera également présente. « Nous devons utiliser chaque jour qu’il peut être sauvé », dit-elle. Pauwels pense que c’est injuste ce que l’homme et sa famille doivent endurer. « Le jeu du chat et de la souris que l’Iran joue avec lui est de le briser. L’homme doit être très fort pour résister à cela.

Djalali a été arrêté en avril 2016 lors d’une visite de travail en Iran et accusé d’espionnage. Fin octobre 2017, selon des experts des droits de l’homme, il a été condamné à mort à tort « à l’issue d’un procès manifestement inéquitable ».

Début mai 2022, plusieurs médias iraniens ont rapporté vouloir exécuter Djalali avant la fin du mois iranien d’Ordibehesht, qui correspond au 21 mai, mais cette date n’est pas encore certaine.

Pauwels : « Espérons que Djalali saura que nous avons fait cette promotion. Cela pourrait lui donner de la force.



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