L’utilisation d’une boîte postale ou d’un bureau virtuel n’est pas autorisée selon la directive. Cela pose un certain nombre de problèmes de confidentialité et de sécurité, dont Acid et d’autres influenceurs se sont déjà plaints l’année dernière. Grâce à un lobby, ils ont réussi à faire changer d’avis en partie la secrétaire d’État à la Protection des consommateurs, Eva De Bleeker (Open Vld).
C’est du moins ce qu’il semblait. Car à notre connaissance, Acid est désormais le premier influenceur à avoir reçu une amende du SPF Economie. À sa grande indignation : « Est-ce que je vais payer pour ça ? Non! Vais-je partager mon adresse ? Non! Je fais cela pour la sécurité des gens de la maison et de moi-même. Vandergunst dit qu’il poursuivra l’agence gouvernementale pour violation de sa vie privée.
Les règles
Depuis début 2022, toute personne faisant de la publicité sur les réseaux sociaux doit inclure une adresse et un numéro d’entreprise sur son profil. Selon les lignes directrices, tout le monde est « publie régulièrement des messages publicitaires pour les marques » désormais considérée comme une entreprise.
Cela signifie que les influenceurs doivent s’inscrire auprès de la Banque-Carrefour des Entreprises et qu’ils doivent indiquer leur numéro d’entreprise, leur adresse et leur email sur leurs profils de réseaux sociaux.
« Pas proportionné »
L’expert en matière de protection de la vie privée Matthias Dobbelaere-Welvaert estime également que la réglementation actuelle n’est pas équitable. Sur X (anciennement Twitter), il déclare que les lignes directrices ne sont pas proportionnelles. « Personne ne conteste que les influenceurs devraient avoir une certaine responsabilité. En revanche, le fait qu’ils soient obligés de mettre en ligne leur adresse privée pour des millions de followers est une folie.»
Dobbelaere-Welvaert estime également qu’il existe deux poids, deux mesures, car les influenceurs ne sont pas autorisés à utiliser une adresse de boîte postale selon l’interprétation de l’Inspection économique : « Il existe cependant *particulièrement* de nombreuses sociétés (de direction) dont les dirigeants sont non répertoriés dans le KBO, ils souhaitent venir avec leur adresse privée ».
Acid pense également que la ligne tracée est arbitraire. Selon lui, les grandes entreprises utilisent également les médias sociaux à titre professionnel, mais elles ne sont pas tenues d’indiquer leur adresse dans leurs profils de réseaux sociaux.
Règles dans d’autres pays
Vandergunst se demande pourquoi la Belgique exige que les influenceurs partagent leur adresse, alors que ce n’est pas le cas dans les pays voisins. Par exemple, les influenceurs et autres petits indépendants aux Pays-Bas peuvent demander que leur adresse privée soit protégée. Une mesure que les journalistes utilisent aussi, par exemple, pour prévenir les menaces.