Accueil pour demandeurs d’asile à Rosmalen une « prison sans serrure »

Des gardes très stricts, un geyser cassé depuis un mois et un terrain de foot éraflé. La situation de vie des résidents du centre pour demandeurs d’asile de Rosmalen n’est pas vraiment quelque chose d’extraordinaire. Ahmed, 12 ans, et son père, qui ont fui la Syrie, le disent dans le NOS Jeugdjournaal. On parle même d’une prison sans serrure.

Ahmed partage sa chambre avec son père et ses frères et il a du mal avec ça : « Mon lit n’est pas confortable. Je peux dormir, mais pas bien me reposer. Le garçon n’est pas satisfait de la nourriture non plus. « Les repas que nous recevons sont sales et nous devons chauffer la viande au micro-ondes », dit Ahmed, qui montre en outre qu’il s’ennuie régulièrement. Il est possible de jouer au football, mais presque toute l’herbe a été arrachée. « Et en plus, il n’y a qu’un seul but. »

« Eau froide uniquement »
Son père est agacé par la plomberie : « Le geyser est en panne depuis un mois, rien n’est fait et seule de l’eau froide en sort.

Le Syrien n’est d’ailleurs pas vraiment à l’aise pour une autre raison : « Certains employés et gardiens nous traitent très mal. » Lorsqu’on leur demande pourquoi ils restent encore dans notre pays, Ahmed répond que cela reste dangereux dans son pays natal en raison de la guerre qui fait rage depuis des années. Bien sûr, ils sont heureux d’avoir un toit au-dessus de leur tête à Rosmalen, mais ils veulent aussi que quelque chose change dans le refuge.

Selon L’Actualité Jeunesse, l’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA) le souhaite également, mais c’est « très difficile, car il y a trop peu de bonnes places ». Tant que la guerre en Syrie continue. Ahmed, ses frères et son père sont autorisés à rester aux Pays-Bas, bien qu’ils attendent toujours un permis de séjour.

« réfugiés effrayés »
La journaliste du Jeugdjournaal aurait aimé parler à plus de réfugiés, mais selon elle, elle s’est heurtée à l’opposition du personnel et de la sécurité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du refuge. Elle dit que les réfugiés ont eu peur et qu’on leur a conseillé de ne pas parler aux journalistes.

Des structures d’accueil d’urgence ont été mises en place cette année dans différents lieux du Brabant pour accueillir les demandeurs d’asile. Celui de Rosmalen a ouvert ses portes en février et pouvait accueillir jusqu’à trois cents étrangers. Jusqu’à la fin de cette année, COA louera cet espace à Libéma, propriétaire d’hébergements d’expositions et d’événements, de parcs de vacances, de parcs d’attractions et de zoos. Ce week-end, il a été annoncé qu’encore plus d’espaces de vie pour les réfugiés, mais aussi les titulaires de statut, doivent être fournis dans notre province.

Au début de cette année, Omroep Brabant faisait le tour du refuge :



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