Aboubakar punit le Brésil "b"mais ça ne sert à rien : le vert et l’or d’abord, les Africains dehors

Les Sud-Américains ne percent pas avec des réserves, les Africains passent à la 92e minute (1-0) mais ne terminent que troisièmes : la Suisse est deuxième

Lors d’une autre soirée mouvementée de cette splendide Coupe du monde, le Cameroun a battu le Brésil 1-0 devant près de 86 000 personnes pour trouver sa première victoire en Coupe du monde depuis 2002 mais toujours rentrer à la maison. Il serait resté à l’intérieur avec le match nul de la Serbie, qui n’est cependant pas arrivé. Le Brésil n’a pas fait grande impression, perdant dans le groupe pour la première fois depuis 1988 (contre la Norvège, qui s’était déjà qualifiée à l’époque) et ne conservant la première place du groupe que par un seul but d’écart sur la Suisse. Les réservistes alignés en masse par Tite n’ont pas profité de l’occasion qui s’offrait à eux, à l’exception de Martinelli, qui s’est battu comme un lion mais a buté sur Epassy. Le remplacement d’Onana après l’excitation des débuts en Coupe du monde ce soir a été décisif. Pour l’Afrique la septième victoire dans cette Coupe du monde, un record.

GREEN-OR REVOLUTION

Au vu de la qualification gagnée d’avance et du nombre effréné de matches, Tite appuie lourdement et continuellement sur le bouton du turnover et change même 10 onzièmes de la composition déployée dans le succès face à la Suisse. Seul reste Militao (déployé à son tour lors du deuxième match uniquement en raison de la blessure de Danilo), passé du côté droit au central pour laisser place au capitaine Dani Alves qui avec ses 39 ans et 210 jours a pris Thiago Silva (38 et 67) le record de le Brésilien le plus âgé à avoir disputé la Coupe du monde.

LES FAVORIS D’ONANA

Par rapport au match nul 3-3 avec la Serbie, Song change de défenseurs centraux, déployant la paire qui selon les rumeurs au Cameroun voulait André Onana : les jeunes Ebosse et Wooh à la place de Castelletto et surtout l’ancien turinois Nkoulou, qui selon certains, il n’a été appelé que parce que son associé est un cousin du président Eto’o. Castelletto et Nkoulou font une apparition surprise sur la liste des blessés. Evidemment Aboubakar aussi (pour Toko Ekambi), spectaculaire dans le dernier match. Et au milieu Ngamaleu pour le Veronese Hongla, avec un changement de système, du 4-3-3 au 4-2-3-1, à l’image du Brésil.

LE PREMIER DÉFILÉ

Alisson n’a pas eu à arrêter un seul tir de ses adversaires lors des deux premiers matchs, Mbeumo est entré dans l’histoire de cette Coupe du monde en obligeant Ederson à réaliser un bel arrêt dans le temps additionnel en première mi-temps : tête sur un centre de Ngamaleu. Jusque-là, il n’y avait eu que le Brésil, avec Martinelli à l’honneur : le député Vinicius a contraint l’ancien député Onana Epassi à deux interventions exigeantes, et de manière générale le Brésil, malgré son peu d’intérêt pour le match, l’a contrôlé à sa guise avec Fabinho parfait en l’interdiction et la défense très rarement sollicitées. Le Cameroun a poursuivi et mordu, avec déjà 3 cartons jaunes en première mi-temps.

DIFFÉRENTS CHANGEMENTS

Après la pause Tite a présenté Bruno Guimaraes, Everton Ribeiro et Pedro ainsi que Marquinhos pour les Telles blessés et le duel s’est poursuivi entre Martinelli, de loin le meilleur de son équipe, et Epassy, ​​de retour dans les airs pour intercepter le tir d’un joueur de Arsenal puis décisif à plusieurs reprises. Rodrygo et Gabriel Jesus ont raté l’occasion de se montrer, Antoine a pensé à faire le phénomène, sans trop de chance. Mieux vaut les changements de Song, qui a fait trois et tous les singles.

BUT ET EXPULSION

Surtout, les anciens Génois Ntcham et Ngom ont bien fait, qui à la 92e minute a servi le ballon gagnant sur la tête d’Aboubakar. Le vieux Leone a abandonné Bremer et a battu Ederson. Puis il prit son moment : il enleva sa chemise et l’agita avec une fierté vindicative. Deuxième carton jaune après celui remédié pour stopper généreusement une contre-attaque brésilienne. Avec fair-play, sourires et excuses, l’arbitre lui a montré le feu rouge mais l’ancien attaquant de Porto est reparti content. Le dernier but du Cameroun dans une victoire en Coupe du monde a été marqué par son président Eto’o il y a vingt ans. Le Brésil ne se blesse pas et attend Neymar, venu au stade hier pour recevoir les applaudissements du public avec un dernier tour d’honneur.



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