Abass et Belinelli les piliers de Virtus qui n’abandonne pas

Après la déception en Coupe d’Italie, ils ont battu Vitoria 88-83 avec la défense d’Abi et les triplés de Beli. Playoffs à une victoire

La solidité est un élément nécessaire dans une compétition exténuante comme l’Euroligue. Virtus fait tout son possible pour entrer dans le top huit. Et cette solide victoire avec Vitoria en est une nouvelle preuve. Un match difficile, avec beaucoup de hauts et de bas, et quelques jours après la déception de la finale perdue en Coupe d’Italie. Et toujours au milieu de la soi-disant fenêtre des équipes nationales avec l’entraîneur Sergio Scariolo voyageant entre l’Espagne et l’Italie, et Toko Shengelia entre la Hollande, l’Italie et la Géorgie.

Le retour

Devant Antoine Rigaudeau, le jeu français qui, juste face à Vitoria, a signé avec 18 points le match-5 qui a donné à Virtus l’Euroligue de 2001, l’équipe de Bologne conquiert une victoire qui la maintient proche du but et avec de nombreux protagonistes. Mais un en particulier pour l’histoire qui le précède. Awudu Abass est revenu en Euroligue 5 ans après son dernier match avec Milan. Pendant une saison et demie, il a été absent avec deux blessures au genou. Il est récemment revenu. Et hier, un vrai joueur est revenu, s’en tenant à Marcus Howard, le meilleur buteur basque. Et aussi apporter ces points en attaque qu’il a toujours fournis depuis l’époque de Cantù et Brescia. « Abi est un garçon spécial – dit Scariolo – il a une détermination hors du commun, il a un feu non négligeable à l’intérieur ». A ses côtés, tout le monde, ou presque, a contribué. Après un excellent début de saison, Vitoria, perd son 7e match lors de ses 9 derniers et est désormais aspiré dans le groupe qui se bat pour une place en séries éliminatoires. Même le jeu est une longue lutte depuis le début lorsqu’une panne d’électricité éteint les lumières de la salle de sport de la Foire et aussi le démarrage lancé de Virtus. Après presque 10 minutes d’obscurité, le jeu reprend et le rythme du match prend des hauts et des bas.

Béli

Du 9-0 initial, Bologne s’égare avec 7 revirements dans les 7 premières minutes, ce qui fait courir Vitoria sur le terrain et dans le score avec l’ancien joueur de Crémone Daulton Hommes frappant de trois et Rokas Giedraitis partout. Après avoir relevé le niveau de la défense, c’est l’habituel Marco Belinelli qui prend en charge l’attaque à Bologne. Un deuxième quart-temps de 28 points marqués permet à Virtus de reprendre quelques points d’avance toujours entre hauts et bas, accélérations et freinages. Et l’accélération de Virtus dans le troisième quart-temps, +8 à la mi-course, succède à celle de Vitoria où il entre en jeu avec trois triplés consécutifs de Marcus Howard, le meilleur buteur de l’équipe, longtemps absent pour les fautes. L’embrasement du dernier quart est allumé par Abass, avec un triplé et un splendide contre sur Kotsar, centre de 209 centimètres. Virtus revient à +9, une marge conséquente dans un jeu d’un grand équilibre. Mais ce n’est pas tout : Giedraitis fait trois paniers auxquels il ajoute un lancer franc après avoir été victime d’une faute. Et c’est le moment de Teodosic : d’abord un triplé, puis trois lancers francs sur trois gagnés avec sagesse pour +8 à une minute et 25 à jouer. Et encore les lancers francs sur les fautes de Vitoria pour tenter une reprise. « Nous visons les playoffs, mais je ne veux tromper personne – dit Scariolo – Nous ne sommes pas sur le papier parmi les huit premiers de l’Euroligue, y arriver serait un rêve ».



ttn-fr-4